Hier soir, Anthony Richard avait l’air d’un joueur de la LNH

Hier soir, Anthony Richard a réalisé un rêve de p’tit gars en jouant un match pour le Canadien. J’imagine que, dans sa tête, cela n’avait pas forcément lieu dans un aréna universitaire, mais bon.

Dans la victoire du Canadien, le Québécois (dont c’est l’anniversaire aujourd’hui, d’ailleurs) a joué près de 11 minutes (10:58) et il a pris deux tirs au but. Il avait l’air d’un joueur de la LNH.

Mais le test de l’oeil a aussi été concluant. Sa grande vitesse a été mise à profit au cours de la rencontre, ce qui est une bonne chose, mais il a vraiment eu des percées offensives.

Il n’était pas Maurice ou Henri, mais personne ne lui demande de l’être : on veut simplement qu’il soit Anthony, un talentueux joueur de hockey qui apporte sa pierre à l’édifice collectif.

Et je ne suis pas le seul à avoir aimé son match : Martin St-Louis aussi.

L’entraîneur, en troisième période, l’a muté avec Jonathan Drouin et Josh Anderson après avoir brassé sa salade de fruits en troisième période. Il a aimé sa vitesse ainsi que son énergie.

Richard sera le premier à dire qu’il a été trop généreux en offrant une passe à Joel Armia (en deuxième) alors qu’il avait une bonne ligne de tir, mais dans l’ensemble, c’est un bel ajout pour le CH.

Il a trouvé, comme il se devait de le faire, une manière de se rendre indispensable. Il a obtenu (et mérité) la confiance de son entraîneur et cela a aidé le principal intéressé, mais aussi le club.

Si Richard s’est retrouvé avec Drouin et Anderson, c’est parce que Martin St-Louis avait le sentiment qu’il devait faire des changements. Kirby Dach a retrouvé ses compagnons habituels sur le premier trio (et il a aussi retrouvé ses repères) alors que Drouin a pris le centre de la deuxième unité.

Parce que, dans les faits, c’était difficile pour Dach à bien des niveaux, notamment au cercle des mises en jeu.

Et encore une fois, Drouin a bien fait. J’aime ce que le Québécois apporte au CH depuis son retour au jeu. Il a même tenté de défier Shayne Gostisbehere après que celui-ci ait frappé Juraj Slafkovsky.

Chapeau.

C’est justement Juraj Slafkovsky, qui avait un match difficile jusque là, qui a écopé et qui a pris place sur le quatrième trio du club pour finir le match. Il n’a passé que 10:34 sur la glace.

Est-ce qu’il sera encore sur la quatre demain soir à l’occasion d’un match contre l’Avalanche? Ça reste à voir.

Mais bon. Au final, dans ce premier match disputé contre les hommes d’André Tourigny en direct d’un aréna universitaire, le Canadien a réussi à se sauver avec la victoire.

Qu’est-ce que je retiens de ce match-là?

1. Les joueurs du Canadien ont visiblement eu besoin d’une petite période d’adaptation. Plus le match avançait, plus on avait le sentiment que le Canadien prenait ses aises. Après tout, en première période, le Canadien était vraiment dominé par les Coyotes.

En première période, les locaux ont tiré 17 fois et n’ont accordé que cinq tirs.

C’était un miracle de voir le Canadien s’en tirer avec une marque égale après 20 minutes de jeu… surtout que le club était retombé dans ses mauvaises habitudes au niveau de la discipline. Heureusement, après deux punitions en première, le CH a été discipliné par la suite.

Mais si le CH est revenu au vestiaire avec une marque égale de 0-0, c’est vraiment en raison de Samuel Montembeault. Le Québécois a été dominant au cours du match d’hier soir.

Il a joué exactement comme le Canadien en avait besoin. Les deux buts qui ont été accordés par le cerbère ne sont pas des citrons, si vous voyez ce que je veux dire.

Cela a donné confiance aux gars, qui ont fini par arracher la victoire face aux favoris du jour. Les Coyotes ont arrêté de tirer après 40 minutes, mais ça a fait un gros match pour le cerbère.

2. Le Mullett Arena est un bel aréna, mais le problème, c’est que ce n’est pas un aréna de la LNH. Ceci dit, cela donne quand même de belles images depuis les chaumières montréalaises.

Ça doit être spécial d’être dans le désert alors qu’on sort à peine d’une tempête au Québec…

3. On doit se parler de Kaiden Guhle, un joueur qui m’a grandement impressionné. Il a joué un fort match avec et même sans la rondelle et on a vu la confiance qui l’habite sur le premier but du Canadien.

Il a aussi eu droit à du temps de jeu en avantage numérique. J’étais sur le point de demander ça au Père Noël, moi.

En l’absence de vétérans comme David Savard et Mike Matheson, le Canadien doit voir ses jeunes en prendre plus. Kaiden Guhle arrive clairement à répondre présent pour son entraîneur.

Ce n’est pas lui qui donne des maux de tête à St-Louis, j’en suis persuadé.

4. Dans les faits, les joueurs qui ne sont pas forcément les vedettes du club ont réussi à se lever et à jouer un rôle important dans la victoire. Oui, Cole Caufield a marqué, mais Guhle a fait un beau jeu sur le but.

Arber Xhekaj et Christian Dvorak ont uni leurs forces pour marquer le deuxième but du match, sur une passe d’Evgenii Dadonov. Et en prolongation, c’est Mike Hoffman qui a tranché le débat sur des passes de Kirby Dach et Joel Edmundson.

Qu’est-ce que Joel faisait sur la glace à ce moment-là?

Nick Suzuki n’a pas obtenu de point au cours du match, ce qui est rare dans son cas. Ceci étant dit, le Canadien a trouvé une façon de gagner… et les Coyotes ont récolté un point au classement.

Prolongation

Le Canadien a dormi en Arizona et le club prendra la direction de Denver aujourd’hui. Demain, l’Avalanche d’Artturi Lehkonen se retrouvera sur le chemin du Canadien.

Le CH tentera donc de construire sur son momentum en vue des deux derniers matchs avant les fêtes.

Est-ce qu’un entraînement sera au menu pour les hommes de Martin St-Louis avant le départ vers le Colorado? Je ne sais pas. Mais si c’est le cas, on ne devrait pas apprendre grand chose.

À part un changement de gardien, je n’anticipe pas vraiment de changement dans l’alignement.

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