La gestion dictée par les émotions n’a pas sa place dans le sport professionnel.
Même si parfois, c’est une réalité difficile à encaisser pour les partisans. Vous vous souvenez? On en avait jasé lorsqu’il était question d’offrir une dernière chance à Mike Cammalleri à Montréal.
Laissez-moi vous rafraîchir la mémoire.
Mike Cammalleri pourrait rejoindre Bob Hartley dans la KHL → https://t.co/7wJsK3Qtcf pic.twitter.com/UCh8WfDNzY
— DansLesCoulisses (@DLCoulisses) July 17, 2018
Les souvenirs qu’on a de certains athlètes ne sont que des souvenirs. Il faut analyser l’état actuel d’un joueur afin de justifier la décision de lui octroyer un contrat ou non…
Mais comme les autres règles, il y a une exception à ce principe.
Jarome Iginla a presque tout vécu à Calgary. En plus d’être le meilleur pointeur de la franchise, il y a gagné le trophée Art Ross, Maurice Richard (à deux reprises), Lester B Pearson, King Clancy et Mark Messier.
Ce dernier honneur fait partie intégrante du personnage qu’Iggy était : un des plus grands leaders de son siècle.
Pour toutes ces raisons, les Flames ont dû avoir beaucoup de difficultés à prioriser Jaromir Jagr à leur ancien capitaine. En fait, Brian Burke a avoué en ondes que cette décision fut le fruit d’une longue réflexion.
Brian Burke just told me on-air that before signing Jaromir Jagr last season, the Flames had long talks about bringing Iginla back, but chose to sign 68 instead.
— Faizal Khamisa (@FaizalKhamisa) July 30, 2018
Même si la décision n’était pas la bonne, il est difficile d’en vouloir aux Flames. L’équipe cherchait une solution miracle à la droite pour épauler Sean Monahan et Johnny Gaudreau. Contrairement à Jarome Iginla qui n’était plus qu’un plombier, Jaromir Jagr revenait d’une saison de 46 points. On imaginait déjà reproduire un trio dans le moule Huberdeau-Barkov-Jagr…
Vous connaissez la suite. Jagr n’a disputé que 22 parties avec les Flames avant de plier bagage pour son pays natal. Pendant ce temps, Iginla n’a jamais reçu l’appel convoité, finissant par annoncer sa retraite officiellement aujourd’hui.
Est-ce qu’Iginla aurait pu apporter une touche intéressante au quatrième trio des Flames par sa robustesse et son assiduité défensive?
Peut-être. D’un autre côté, on comptait déjà sur Troy Brouwer dans ce rôle au sein de l’équipe…
L’impact de l’ancien capitaine aurait davantage été senti dans la chambre de l’équipe. C’est facile à dire après coup, mais une équipe détenant autant de talent ne devrait pas être écartée des séries. Peut-être qu’une petite dose de leadership aurait fait la différence…
Mais bon. Le nom d’Iginla s’ajoute à celui de plusieurs légendes n’ayant jamais mis la main sur la coupe Stanley.
Espérons que ce ne soit pas cela que l’on retienne de cet athlète d’exception. Peu de joueurs peuvent se targuer d’avoir été aussi complets depuis son arrivée dans la Ligue nationale.
Bonne retraite Iggy.