Il ne faut pas croire que Max Pacioretty sera facile à remplacer

Les jours se suivent, mais ne se ressemblent pas… tout comme les saisons de hockey!

Une tendance forte s’est installée chez les experts et les amateurs au cours des derniers mois. En traçant plusieurs scénarios plus ou moins réalistes dans lesquels Max Pacioretty quitte Montréal, on estime que le Canadien s’améliorera à court terme.

Ça ne risque pas d’arriver. À moins d’être échangé contre un joueur équivalent, Pacioretty manquera cruellement au Tricolore, même s’il vient de connaitre la pire campagne de sa carrière.

N’oublions pas que depuis la saison 2013-2014, Pacioretty vient au troisième rang des meilleurs buteurs de la LNH. Tout ça, après une campagne catastrophique…

Saison au cours de laquelle il n’a jamais pu miser sur un passeur potable. L’an dernier, la présence de Radulov lui a permis de faire scintiller la lumière rouge abondamment. On oublie trop souvent qu’avant cela, Tomas Plekanec s’avérait un bon fabricant de jeu au sein du Canadien…

Il ne suffit que d’un ailier futé ou d’un deuxième centre pour faire produire Max Pacioretty. Malheureusement, le Tricolore ne comptait sur aucun attaquant cadrant à ce profil cette saison pour jouer avec le capitaine…

Sa régression offensive était donc prévisible. Malgré des statistiques en attaque désastreuses, Pacioretty a tout de même été le deuxième meilleur avant de l’équipe en désavantage numérique, en plus de produire à son rythme habituel en avantage numérique.

Vous en conviendrez, Pacioretty n’est pas l’arme la plus dévastatrice avec un homme en plus…

Et c’est bien correct comme cela! Claude Julien possède déjà Alex Galchenyuk et Jonathan Drouin à l’aile, qui parviennent à produire presque exclusivement en avantage numérique. Pour gagner dans la LNH, posséder des ailiers productifs à égalité numérique est fondamental…

Ne voyez pas ici un plaidoyer en faveur d’une prolongation de contrat au capitaine. En ne sachant pas exactement tout ce qui a bien pu se dérouler à l’intérieur de ce vestiaire au cours de la dernière année, abonder en ce sens ne serait pas honnête.

Une chose semble toutefois certaine : si le CH échange Max Pacioretty en retour de plusieurs actifs qui l’aideront à long terme, il ne faut pas croire que l’équipe sera capable de s’en remettre facilement offensivement.

En perdant Andrei Markov et Alexander Radulov en l’espace d’un été, Marc Bergevin a réalisé que les joueurs appartenant à l’élite ne peuvent être remplacés par des comités formés d’employé de soutien.

S’il vise sincèrement les grands honneurs l’an prochain, espérons qu’il ne voit pas les choses de cette manière…

PLUS DE NOUVELLES