Nous sommes le 27 novembre. Le Canadien montre une fiche de 9-10-2, ce qui signifie qu’il n’a remporté que neuf de ses 21 rencontres après le quart de la saison de jouée.
Là-dessus, seulement trois victoires été acquises en temps régulier, soit le plus bas total de toute la LNH.
Ce matin, le CH se retrouve au 13e sur 16 dans l’Est, quatre petits points devant les misérables Blue Jackets au tout dernier échelon. Puisque les Devils (14e) et les Sénateurs (15e) ont des matchs en main sur le Tricolore, on peut penser que dans quelques jours, les Montréalais seront avant-derniers de leur Association…
Heureusement qu’il y a les Blackhawks (12 points) et les Sharks (10 points) dans l’Ouest pour « protéger » la débandade montréalaise au classement général. Quoi que depuis l’instauration de la loterie…
Certains diront que le Canadien se retrouve ce matin là où on le voyait avant le début de la saison…
Je suis plutôt de ceux et celles qui pensent plutôt que le Canadien n’a pas progressé depuis la saison dernière ; qu’il ne forme pas une meilleure équipe qu’à pareille date l’an dernier.
Une formation comme celle du CH, qui vient de croupir dans les bas fonds du classement deux années de suite, devrait commencer à progresser d’année en année. On devrait être en mesure de noter des choses encourageantes lorsque l’on regarde ses parties du samedi soir après-midi (à Los Angeles).
Si vous êtes de ceux et celles qui buvez le Kool-Aid servi (avec beaucoup d’eau) par les coachs et les dirigeants de l’organisation, ça vous regarde… sauf qu’on ne doit pas excuser les difficultés actuelles de l’équipe simplement en brandissant la liste des blessés.
Carey Price ne jouera plus jamais au hockey professionnel. La carrière de Chris Wideman est probablement terminée et même si elle ne l’était pas, ça ne changerait pas grand-chose à la réalité actuelle.
Jordan Harris, Rafaël Harvey-Pinard et Arber Xhekaj seraient des joueurs de profondeur dans une bonne équipe.
Si Josh Anderson avait progressé…
Si Cole Caufield la mettait plus souvent dedans et était impliqué dans toutes les phases du jeu…
Si Christian Dvorak, Michael Pezzetta, Joel Armia, Tanner Pearson, Jake Evans et compagnie en donnaient plus à l’équipe…
Le CH n’aurait pas une aussi mauvaise fiche à présenter. Il n’y a que Nick Suzuki, Sean Monahan, Alex Newhook, Brendan Gallagher, Johnathan Kovacevic, Brendan Gallagher, Kaiden Guhle, Justin Barron, Mike Matheson, Jesse Ylonen et à la limite Juraj Slafkovsky depuis quelques matchs qui méritent la note de passage chez les attaquants et les défenseurs. Et encore là, ils ne font pas preuve de constance et de régularité.
Il y a toutefois une absence qui fait vraiment mal à l’équipe : celle de David Savard.
Je sais, Savard ne sera plus là le jour où l’équipe aspirera – on l’espère – aux grands honneurs, mais lorsqu’il est dans la formation, il offre plus de 20 minutes de bon hockey à son coach, il agit à titre de leader en montrant le chemin aux plus jeunes défenseurs et il se veut l’exemple parfait de ce que doit être la culture de l’organisation. Quitte à se blesser en se sacrifiant pour le collectif. #TirBloqué #Fracture
En 5 matchs cette saison avec Savard en uniforme (en début de calendrier), le CH a remporté trois parties et il en a échappé deux, dont une en surtemps. Ses 7 points se voulaient le cinquième plus haut total de la LNH le 23 octobre au soir…
Conclusion : David Savard aide son équipe à gagner en jouant du bon hockey… mais aussi en rendant les autres joueurs alentour de lui meilleurs. Notamment les jeunes défenseurs…
Sans Savard dans l’alignement, les jeunes défenseurs ont moins de repères et ne jouent pas de la même façon. Ils ont beau marquer des buts, le problème, c’est qu’ils laissent beaucoup trop de tirs (et de chances de marquer) se rendre jusqu’à leurs deux trois gardiens.
Bref, même s’il a 33 ans, le Christ David Savard représente un élément très important pour le Canadien de Montréal… et c’est pourquoi il ne faut pas l’échanger.
Je sais, plusieurs diront qu’il faut tenter d’obtenir un actif de qualité (choix ou espoir) en retour d’un vétéran comme Savard, mais il ne faut pas oublier que :
1. Le Canadien a déjà beaucoup de choix au repêchage en banque,
2. Les équipes ne donneront pas un espoir A en retour de Savard,
3. S’il parvient à amener les jeunes défenseurs de l’équipe vers leur plus haut niveau potentiel, Savard aidera davantage l’équipe qu’un autre choix de deuxième ronde, par exemple. De nombreuses équipes ont fait l’erreur de ne pas garder de bons vétérans pour encadrer leurs jeunes espoirs, ne faisons pas la même chose à Montréal,
4. Savard possède encore une année de contrat, ce qui permettra de réévaluer sa situation dans une quinzaine de mois, alors qu’il sera un potentiel joueur de location,
5. Il est un vecteur important de la culture que tente d’imposer la direction,
6. Il est l’un des rares défenseurs droitiers de l’organisation avec Justin Barron, Johnathan Kovacevic et David Reinbacher.
7. Il est un Québécois francophone capable de faire le pont entre les médias, les fans et l’organisation.
Si on était en 1985, je dirais que Savard est un peu ce qu’on appelait un joueur-entraîneur…
Mais puisque l’on est en 2023, je le comparerais plutôt à un boost d’overall rating appliqué à tous les joueurs de l’équipe dans votre jeu vidéo préféré.
À « seulement » 3,5 millions $ par année, ça en vaut la peine ! Surtout qu’Éric Girard pourrait toujours décider de payer son salaire avec l’argent de contribuables sous simple prétexte qu’on aime ça le hockey, à Montréal. #LOL
2 X 3,5 millions $ = 7 millions $. Toute est dans toute.
À noter que David Savard devrait être en mesure de revenir au jeu au début du mois de décembre. Ça devrait aider l’équipe… qui sera à l’aube de faire son plus long voyage de la saison. #Fêtes
Prolongation
Certains diront que Brendan Gallagher peut jouer le même rôle de leadership que David Savard. Cependant, ce n’est pas parce que Gallagher a une lettre sur son chandail et que Savard n’en a pas que Gally est un meilleur leader que le vétéran québécois.First, Savard est un défenseur et Gally, un attaquant ; à la limite, ils n’influencent pas le même groupe de joueurs.
Mais surtout, je suis pas mal certain que Cole Caufield et Christian Dvorak n’auraient pas été « passer un message » à Savard lors d’un entraînement la semaine dernière.
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En fait, je suis pas mal certain que Savard n’aurait jamais été impliqué dans un tel jeu lors d’une pratique, point.
Les deux gars n’ont pas la même influence sur le groupe et personne ne peut prendre la place de Savard lorsqu’il est absent. Gallagher, lui, peut être remplacé par Rafaël Harvey-Pinard. #Lavallagher