Ingérence dans l’AHL : Les Hurricanes n’ont plus de club-école et c’est totalement de leur faute

Avant de vous parler de l’histoire du jour qui m’a fait me questionner sur les limites de ce qu’une équipe de la LNH peut imposer à son club-école, je crois qu’il serait bon d’aller faire un petit tour dans le passé du Canadien.

Cette histoire se déroule lors de la saison 2006-2007 du côté d’Hamilton. À l’époque, les Bulldogs étaient le club-école du Canadien. L’équipe performe assez bien avec une fiche légèrement sous les ,600 et s’enligne pour participer aux séries d’après-saison. Dans leur alignement, on retrouve des gars comme Corey Locke, Mikhaïl Grabovski, Andreï Kostitsyn, Kyle Chipchura et Maxim Lapierre chez les patineurs.

Dans les buts, c’est un ménage à deux avec Yann Danis comme premier violon et Jaroslav Halak comme second. Danis, en 44 parties, obtient 23 victoires et ses chiffres sont corrects, sans plus. Halak a fini par lui voler son poste tranquillement pas vite avec un pourcentage d’efficacité de ,932 et une moyenne de buts alloués de 2,00. Ses 16 victoires en 28 rencontres lui permettent d’espérer être l’homme de confiance de Don Lever, l’entraîneur-chef de l’équipe à ce moment.

Normalement, c’est lui qui aurait dû obtenir la confiance du personnel d’entraîneurs et mener son équipe au travers des séries éliminatoires.

Mais non, car Carey Price débarque et après deux petites rencontres, on décide chez l’état-major du CH que c’est à lui que l’on doit confier le filet.

On connaît la suite de l’histoire avec la conquête de la Coupe Calder comme cerise sur le sundae. Bob Gainey passe pour un génie sur le coup et Price va finir par devenir le gardien d’exception que l’on connait tous.

Est-ce Brian Lewis, alors le président de l’équipe, aurait pu décider de ne pas céder à la requête de Gainey ?

Dans un univers alternatif, peut-être, et dans celui-ci, il y a des chances que l’histoire aurait été complètement différente… un peu comme celle des Hurricanes de la Caroline et des Wolves de Chicago !

Le DG de l’équipe, Wendell Young, a révélé dans le podcast Inside AHL Hockey ce qui a mené à la fin de l’association entre les deux équipes durant l’été et c’est vraiment surréaliste.

Il y révèle que lors des séries éliminatoires 2022, la direction des Hurricanes aurait fait une demande similaire à celle de Bob Gainey, soit de tasser le gardien numéro un avec lequel l’équipe a du succès, pour le remplacer par l’espoir Pyotr Kochetkov. Alex Lyon, le cerbère de confiance, aura finalement mené son équipe jusqu’à gagner la Coupe Calder, car Young a refusé de céder aux menaces de son club pro de congédier l’entraîneur-chef, Ryan Warsofsky, s’il n’obtempérait pas.

C’est incroyable comme histoire d’ingérence !

Durant l’été, Warsofsky a décidé de quitter pour un poste d’assistant-entraîneur avec les Sharks de San Jose et, un an plus tard, à l’été 2023, les liens entre les deux organisations ont été rompus. La preuve, ici !

Semble-t-il que lors de la dernière saison, en 2022-2023, tout d’un coup le développement des joueurs n’était plus une priorité pour les Hurricanes et qu’ils voulaient maintenant voir les Wolves gagner à tout prix. Autrement dit, la Caroline a fait un 180° durant l’été 2022.

C’est à n’y rien comprendre !

Young parle aussi dans l’entretien que les Hurricanes n’avaient de cesse de fourrer leur nez dans les transactions et signatures de joueur avec des contrats AHL uniquement ou à deux volets, ECHL et AHL. C’était si intense que les Wolves ont demandé à Bill Daly, le numéro deux de la LNH, de mettre fin à ces agissements.

Résultat des courses, les Canes se retrouvent sans club affilié dans l’AHL et ils devront disperser leurs jeunes talents aux quatre coins de la ligue pour leur permettre de se développer.

Et ça, ce n’est jamais bon pour les joueurs puissent qu’ils n’ont que les miettes restantes. C’est normal, les équipes vont toujours privilégier leurs joueurs au détriment de ceux de leurs adversaires dans la grande ligue.

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