Le repêchage de 2024 de la LNH a eu lieu il y a précisément 9 mois et 18 jours, et déjà, l’ordre de cet encan peut être revisité de façon définitive.
Certains vous diront qu’après trois présences d’Ivan Demidov contre Chicago, il est devenu évident que peu importe ce qu’accomplira Artyom Levshunov comme défenseur de la LNH, on se demandera probablement pendant très longtemps comment les Blackhawks ont pu décider d’ignorer le Russe au deuxième rang.
Le constat sera probablement encore plus rapide et brutal du côté des Ducks, qui ont opté pour Beckett Sennecke (un long shot) au troisième rang, et chez les Blue Jackets, qui ont sélectionné l’amoché Cayden Lindstrom (qui n’a pas joué un match en 2024-2025) au quatrième rang.
À la lumière de l’impact de Demidov, qui a unanimement été le meilleur joueur de son équipe à son premier match dans la LNH, le débat est peut-être déjà clos, dans ces cas-là.
En passant, je n’ai absolument aucun problème avec le risque que ces phrases vieillissent mal. On a tous vu la même étoile naître, lundi soir.
Martin Leclerc a d’ailleurs avoué avoir compris, hier, pourquoi les recruteurs du Canadien lui avaient confié, dans les derniers mois, la théorie suivante :
« Si le territoire de la Russie avait été ouvert aux recruteurs comme d’habitude et que tout le monde avait eu un accès égal aux matchs de Demidov la saison dernière, il aurait probablement été le premier joueur sélectionné au repêchage ».
S’il regardait Macklin Celebrini connaître un départ fabuleux dans la LNH avec une arrière-pensée (peut-être) un peu sceptique, ç’aura pris un match du #93 au Centre Bell pour qu’il saisisse ce que lui disaient ces recruteurs.
Les recruteurs du Canadien ont raconté à @MLeclerc_Hockey que dans un contexte normal, Ivan Demidov aurait sûrement été choisi premier au dernier repêchage 😮
On comprend maintenant pourquoi 💪 pic.twitter.com/pJBxPUkeas
— BPM Sports (@BPMSportsRadio) April 15, 2025
Lisons entre les lignes.
1. Si les recruteurs du Canadien croient qu’Ivan Demidov aurait été le premier choix au total, si tout le monde avait la même information qu’eux… Est-ce que ça veut dire que Demidov était le véritable premier choix du Canadien, devant Celebrini? Kent Hughes avait dit que Demidov était premier sur sa liste, comme il savait que Celebrini sortirait premier et qu’il n’avait donc pas été discuté.
2. Est-il possible que nous sous-estimions l’ampleur de l’avantage compétitif du Canadien en ce qui a trait à ses capacités à épier le jeune attaquant russe de manière convenable et complète?
3. Le Canadien a eu un avantage clair et net. Qu’en pensent les autres équipes?
4. En v’là une autre. Si Ivan Demidov avait été repêché par les Blue Jackets de Columbus, serait-il dans la LNH aujourd’hui?
Prolongation
Ailleurs dans le monde… l’ex-défenseur des Devils Vyacheslav Fetisov a chialé dans les médias russes, se demandant « ce qu’on a eu en retour » du côté du SKA. « Je veux simplement savoir ce que le SKA, et notre hockey, a obtenu en retour », a-t-il mentionné, faisant référence à une « compensation supérieure » pour le jeune talent local.
Alors qu’Ivan Demidov sème l’euphorie à Montréal, une légende grogne en Russie.
Vyacheslav Fetisov demande à savoir ce que le SKA a bien pu obtenir en guise de compensation pour laisser partir sa pépite. https://t.co/Aj1Aa73Oak
— Nicolas Cloutier (@NCloutierTVA) April 15, 2025
Parions qu’il n’est pas le seul qui chiale, en Russie… Mais rappelons-nous que le Canadien n’a pas volé un seul match de Demidov avec le SKA. Est-ce qu’une ou deux rondes de Demidov dans la MHL/VHL mérite de déchirer sa chemise, alors que le jeune allait quitter le 31 mai?
Rappelons que Nick Bobrov, qui a ses entrées en Russie et avec le SKA, a sans doute eu son mot à dire dans l’arrivée d’Ivan Demidov en ville.