«Je le dis depuis des années, le système salarial est une farce» – Allan Walsh

La transaction qui a renvoyé David Clarkson et son contrat aux Maple Leafs a beaucoup fait jaser hier soir. Sur le coup, plusieurs ont été incrédules devant cette annonce, car Kyle Dubas a déjà des problèmes à avoir de l’espace pour signer Mitch Marner et il va chercher un autre contrat trop lourd?

En fait, c’est vrai, mais le DG des Leafs a trouvé une façon de profiter du système actuel car pendant la période estivale, tous les contrats doivent être comptabilisés sur la masse salariale. Après le camp d’entrainement, le DG des Leafs pourra placer le pacte de Clarkson et celui de Horton sur la liste des blessés à long terme pour ensuite dégager 10,55 millions $ et ensuite offrir un gros salaire à Mitch Marner.

La manoeuvre va bien servir les Leafs, mais elle a donné l’occasion à l’agent de joueurs Allan Walsh, qui est reconnu pour ne pas avoir la langue dans sa poche, afin de dénoncer le système salarial actuel dans la LNH.

https://twitter.com/walsha/status/1153804169456705536

Pour Walsh, le système actuel est une farce et ne permet pas la parité dans la LNH comme plusieurs le prétendent, étant donné que des équipes (les Maple Leafs) trouvent une façon de dépenser facilement au-delà de la limite permise.

Quelques minutes plus tard, il a renchéri en proposant une nouvelle avenue pour remplacer ce qui est en place avec la convention collective actuelle.

https://twitter.com/walsha/status/1153807214072627206

Walsh est d’avis que l’on doit donner aux équipes une limite à respecter pour les dépenses salariales mais aussi de la dépasser et, à ce moment, de payer une taxe de luxe qui serait redistribuée aux plus petits marchés dans le circuit Bettman.

Il y a déjà un système de partages de revenus en place, alors que les 10 équipes ayant généré le plus de profits donnent une somme d’argent dans un fonds qui est redistribué aux équipes qui ont davantage tiré de la patte. Les équipes en séries doivent aussi ajouter à cette somme un pourcentage (35%) de la vente des billets de leurs matchs à domicile.

Donc, entre les lignes, Allan Walsh suggère que le partage des revenus actuel n’est pas suffisant et que la LNH doit en faire davantage pour ses petits marchés.

L’agent de joueurs a raison de dire que le système salarial n’est pas parfait, mais il a un avantage indéniable : une équipe qui dépense sans compter se retrouve avec un sérieux problème sur les bras. Donc, ça permet, jusqu’à un certain point, de bien contrôler le marché et éviter les ententes inutilement faramineuses. Ça force les DG à faire une meilleure planification.

Au-delà de ce que Walsh dénonce, le problème majeur que je vois, c’est qu’une équipe qui développe bien ses joueurs finira par être punie car en bout de ligne, elle ne pourra pas se permettre de tous les garder si le plafond salarial ne hausse pas suffisamment.

On vante beaucoup l’Avalanche et le fait qu’elle devient une équipe très dangereuse en raison de sa profondeur, mais lorsque le contrat de Nathan MacKinnon va venir à échéance, dans quatre ans, si le système salarial demeure tel qu’il est, on peut parier que Joe Sakic va devoir faire preuve d’imagination pour conserver son noyau intact.

Et peu importe ce qui sera mis en place, il y a aura toujours quelqu’un qui trouvera le moyen d’être créatif pour profiter des zones grises.

Au moins, Allan Walsh peut se consoler sur un point : ses clients dans la LNH ont une sécurité d’emploi qui ne prévaut pas dans la NFL qui, pourtant, est la ligue professionnelle qui engendre le plus de revenus.

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