Je veux voir Alex Newhook commencer la saison sur le premier trio

Kent Hughes a eu un été chargé. Il a laissé partir des gars, il a échangé des joueurs qui ne cadraient pas avec la vision de l’équipe, il a même transigé pour les services de Jeff Petry avant de l’envoyer à Detroit…

Mais le highlight de sa saison morte, c’est définitivement l’acquisition d’Alex Newhook. Le DG cherchait à mettre la main sur un jeune joueur talentueux qui tarde à éclore dans la LNH et c’est exactement ce qu’il a reçu en allant chercher celui qui a été sélectionné un rang après Cole Caufield au repêchage de l’année 2019. 

L’arrivée de Newhook est excitante en soi parce qu’au Colorado, il n’a jamais été en mesure de s’établir comme un joueur d’impact de la LNH. Martin St-Louis n’a pas caché le fait que le nouveau venu aura l’opportunité de se faire valoir cette saison sur un trio offensif… Et c’est de quoi j’ai envie de vous jaser aujourd’hui.

Le camp d’entraînement permettra au coach d’essayer des choses, mais à mes yeux, Newhook doit commencer la saison sur le premier trio no matter what. 

J’explique.

Tous s’entendront pour dire que Nick Suzuki pilotera la première unité et tous s’entendront pour dire que Cole Caufield sera à ses côtés. Cela dit, depuis que les deux bons amis ont été jumelés ensemble, on n’arrête pas de chercher celui qui sera capable de les compléter sur une base régulière.

Sur papier, Newhook cadre bien sur ce trio-là. Suzuki et Caufield ne sont pas les plus rapides de l’alignement et c’est pourquoi on aimait mettre Josh Anderson sur les ailes de la première ligne, mais l’expérience n’a jamais vraiment fonctionné.

Écartons Anderson de l’équation.

Je prends en compte que Kirby Dach commencera la saison au centre parce que l’année dernière, il a démontré de beaux signes de progression à sa position naturelle. C’est le plan du Canadien, d’ailleurs. On a été le chercher dans le but qu’il devienne l’un des deux premiers centres d’avenir du club.

Il a tellement été bon qu’à un certain point de la saison, on s’est même demandé s’il allait devenir le premier centre du club avant longtemps :

Si j’écarte Kirby Dach et Josh Anderson, je le fais aussi avec Sean Monahan. La raison est simple : « Mony » est peut-être responsable sur la patinoire, mais il n’est pas le plus rapide et c’est ce que ça prend au trio de Suzuki, de la vitesse.

À mes yeux, Slaf n’est pas prêt à remplir un tel rôle… Et même si la logique veut que Rafaël Harvey-Pinard obtienne l’opportunité de se faire valoir parce qu’il a brillé aux côtés du capitaine dans le dernier droit de la saison 22-23, c’est loin d’être garanti. 

Mes trios ressembleraient à ceci (en prenant compte que tous les joueurs commencent la saison en santé), si j’étais Martin St-Louis :

Caufield – Suzuki – Newhook 

Slafkovsky – Dach – Monahan 

RHP – Dvorak – Anderson 

Gallagher – Evans – Pezzetta 

Le puzzle logique, à mes yeux, c’est celui-là. Exactement comme Kirby l’an dernier et comme en a parlé Alex Burrows dernièrement, Newhook aurait la chance d’évoluer sur la première ligne pour démontrer sons savoir-faire. Leur situation se ressemble beaucoup et si ça ne marche pas, ça ne marche pas.

Cela dit, même sur la deuxième ligne, Dach aurait l’opportunité de continuer à se développer au centre et l’expérience de Monahan l’aiderait peut-être à atteindre la prochaine étape…

Slafkovsky aurait un rôle offensif sans nécessairement évoluer sur le premier trio…

Anderson serait placé dans sa bonne chaise, sur un troisième trio… Et Rafaël Harvey-Pinard serait jumelé avec des gars plus all-around, ce qui lui permettrait d’avoir un peu plus de liberté sur la patinoire.

C’est surtout le top-6 et le rôle de Newhook qui m’intéresse, cela dit. La combinaison sniper – playmaker – speedster qu’on voit sur la première ligne me fait saliver, même si on parle d’un trio qui n’est pas nécessairement grand sur la patinoire…

Et dans une division Atlantique qui devient de plus en plus féroce avec les ajouts de Ryan Reaves, Max Domi, Bokondji Imama, Milan Lucic et Zack MacEwen, c’est vrai qu’ils se feraient peut-être brasser…

Mais j’estime qu’il faut tout de même tenter l’expérience. Parce que quand tu réunis trois joueurs talentueux comme Caufield, Suzuki et Newhook… Des fois, il y a de la magie qui peut se créer.

Et c’est ce qu’on attend depuis tellement d’années à Montréal. 

PLUS DE NOUVELLES