Dans les dernières semaines, j’ai écrit un texte sur le fait que je ne trouve pas que Filip Mesar a la bonne attitude. En fait, non : attitude n’est pas le bon mot puisqu’il n’est pas un poison autour des autres.
Permettez-moi de dire «mentalité» au lieu d’attitude. C’est plus juste ainsi.
Dans les faits, voir que Mesar ne visait pas la LNH me renversait. Il a une bonne évaluation en comprenant que ses chances de percer dans la LNH ne sont pas les plus grandes, mais un choix de premier tour ne peut pas simplement viser la LAH à 19 ans.
Mais là, quelques semaines et un camp ordinaire plus tard, ses attentes ont encore baissé.
J’espère que je serai capable de prouver que j’ai ma place ici [à Laval]. Si je ne réussis pas, ce n’est pas grave, je veux jouer de grosses minutes, peu importe où. – Filip Mesar
Comme on peut le voir dans un texte de Mikaël Filion (RDS), Mesar n’a pas exactement confiance en ses moyens. Du moins, c’est qu’on en comprend de ses commentaires publics.
C’est moi où de dire que ce n’est pas grave, c’est… grave, justement?
Filip Mesar encore dans le junior cette saison? Ça se peut… @RDSca https://t.co/3NCegdWTqf
— Mikaël Filion (@MikaelFilionRDS) October 3, 2023
Mesar est un joueur qui ne sait pas encore s’il est meilleur à l’aile ou au centre. Il sait qu’il doit jouer de grosses minutes pour améliorer sa possession de rondelle et pour moi, ça ne passe pas par le Rocket.
Considérez ceci. Mesar a 19 ans. Il n’a pas dominé la OHL à 18 ans. Il n’a pas été excellent au camp du CH. Il n’y a pas de place pour tout le monde avec le Rocket de Laval… et il y a de bons gars à Laval. Vraiment.
Dans quel monde le Rocket est-il son salut en 2023-2024? Dans quel monde un gars qui dit publiquement que ce n’est «pas grave» s’il ne réussit pas à percer l’alignement du Rocket a assez faim pour y dominer?
Parce qu’elle est là, la question : où peut-il dominer et démontrer qu’il est un bon joueur de hockey? À mes yeux, il est clair que ce n’est pas à Laval.
Dans la OHL, ceci dit, je crois que ce serait possible. Cela le remettrait dans une position où il sait ce que ça prend pour dominer puisqu’il a vu le calibre de jeu l’an dernier.
Il pourrait aussi savoir comment ne pas être épuisé en milieu de saison, ce qui est arrivé l’an passé.
Soixante-dix matchs dans la Ligue américaine, c’est beaucoup avec des hommes. – Jean-François Houle sur les rigueurs du calendrier de Laval
Tout ça pour dire que je crois qu’un joueur de hockey doit dominer et que ce n’est pas à Laval, où il essaierait d’arracher du temps de jeu ici et là, que cela pourrait se faire.
Et comme il est au même niveau que l’an dernier, ce n’est pas optimal, non?
Retourner en Ontario n’est sans doute pas son option favorite, mais comme ce n’est «pas grave» à ses yeux et que le CH veut le voir jouer pas mal, il me semble que la réponse est claire.
Très claire, même.
À moins que le CH, qui regrette sa sélection, ne veuille l’envoyer en Europe, pour qu’il joue pro quand même? Mais ça, est-ce que ce serait un désaveu envers sa sélection?
Oui, les questions sont nombreuses…