Jesperi Kotkaniemi et Nick Suzuki : doit-on réviser les attentes?

Jesperi Kotkaniemi et Nick Suzuki ont été fantastiques lors des séries. Que ce soit face aux Penguins ou aux Flyers, les gars ont fait exactement ce qu’il fallait pour apprendre et pour aider le Canadien à aller le plus loin possible.

Ce sont des faits. Mais qu’en est-il du futur?

Il y a deux manières de voir les choses. Premièrement, il y a le point de vue de l’éclosion. Celui qui veut que les deux gars soient maintenant en voiture après avoir connu de superbes séries.

C’est un point de vue qui se défend bien. Après tout, les gars sont vantés à tour de bras pour ce qu’ils ont accompli.

Mais ce n’est pas le seul point de vue en ville. Il existe un scénario où des attentes modérées doivent être placées envers eux, question de les laisser prendre leur envol pour de bon.

Si on veut voir le verre à moitié vide, on peut se dire que si une hirondelle ne fait pas le printemps, 10 matchs ne font pas une sortie. Que, tel que souligné par Stu Cowan dans le Hockey Inside/Out show, Suzuki a frappé un mur en fin de saison. Qu’il pourrait avoir la guigne de la deuxième année.

Que KK a fini l’année dans la Ligue américaine. Qu’il jouait sans confiance.

Bref, qu’il ne faut pas forcément célébrer la saison 2019-2020, qui a été le théâtre de deux séries de huit défaites de suite.

Il est vrai qu’il ne faut pas forcément mettre toute la pression du monde sur les épaules des deux kids. Être le centre #1 et #2 du club, sans marge de manœuvre, ce ne serait pas évident.

Et c’est aussi ce qui explique que Phillip Danault n’est pas inutile à Montréal. Loin de là.

Après tout, on ne sait pas ce qu’il adviendra des jeunes. Je crois qu’ils répondront aux attentes, mais je crois aussi qu’il faut s’attendre à certaines périodes creuses de la part des gars.

Et c’est dans des cas comme ceux-là que Danault peut avoir son utilité sur une ligne plus offensive.

Je ne suis pas en train de dire qu’ils ne vont pas réussir. Cependant, ces gars-là ne sont pas (encore?) des Pierre-Luc Dubois ou des Sebastian Aho. Il ne faut pas trop booster les attentes et il faut les laisser faire des erreurs.

Parce que le jour où ils seront partis pour de bon (dans le sens de prendre son envol, pas de quitter le CH), le CH ne sera pas arrêtable.

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