Jesse Ylonen a effectué ses débuts pour le Canadien cette saison le 9 décembre dernier, alors que le CH affrontait les Blackhawks de Chicago. Il a depuis eu le temps de disputer quatre rencontres, au cours desquelles il a démontré de bons éclats de potentiel.
Dans une chronique extrêmement bien détaillée parue mercredi dans The Athletic, le journaliste Marc-Antoine Godin a illustré comment le jeune Finlandais a été en mesure de s’adapter au niveau de la Ligue nationale – et au style de jeu professionnel en Amérique du Nord.
Basu and Godin: What Jesse Ylönen has shown in his first four games, a timely break for the Canadiens and more https://t.co/jOLr1VkmBL
— The Athletic Montreal (@TheAthleticMTL) December 22, 2021
Ce qui ressort particulièrement du papier de Godin, c’est le nombre de partenaires avec qui l’ailier droit a été jumelé à l’attaque en quatre affrontements. Contre Chicago, il évoluait avec Cédric Paquette et Michael Pezzetta.
Constat : il se place bien pour recevoir des passes, mais bénéficierait de jouer avec de meilleurs coéquipiers.
Contre les Blues, Ylonen a joué avec Poehling, Perreault, Hoffman et Suzuki. La variété un peu trop élevée de trio qu’il a formés ne permet pas nécessairement une analyse en profondeur.
Ce sont plutôt les deux rencontres passées avec Laurent Dauphin et Jonathan Drouin, dont celle où il a marqué son premier but dans la LNH contre les Penguins, qui lui ont permis de se montrer plus à l’aise sur la patinoire.
Compagnon de trio de Jesse Ylonen pour ces deux parties, Drouin a remarqué quelques points forts dans le jeu de son coéquipier de 22 ans.
« C’est la manière dont il patine. Il a un bon potentiel pour jouer dans la LNH. Tu le vois en pratique et même durant les matchs. Il n’a peut-être pas montré son tir autant qu’il le peut jusqu’à maintenant, mais il a tout un tir quand il est capable de l’utiliser. Il est intelligent. Tu vois qu’il est un joueur qui a beaucoup joué avec la rondelle en Europe et qu’il a sensiblement gardé le même style ici. »
Le Canadien manque cruellement de vitesse en transition, chose que son choix de deuxième tour en 2018 peut lui fournir. Lorsque le disque est récupéré près du filet du CH, Ylonen se présente souvent comme option de passe, avant de franchir la zone neutre assez rapidement. Toutefois, il y a un hic.
« À plusieurs reprises, nous déjà avons vu Ylonen se placer lui-même en excellente position pour recevoir la rondelle – il va souvent taper son bâton sur la glace pour signaler le moment exact où il est ouvert – seulement pour être ignoré par un défenseur qui opte pour un jeu qui ultimement, ne fonctionne pas. »
– Marc-Antoine Godin
Outre son positionnement en zone défensive, le jeune Européen a quelques tours dans son sac de l’autre côté de la glace. Il est à la fois capable de percer au centre ou de freiner rapidement pour acheter une seconde de temps et trouver un coéquipier libre.
« Avec la rondelle, nous avons vu Ylonen faire des jeux dans chacune des trois zones qui ont montré une véritable conscience de ne pas commettre de revirement », ajoute Godin dans son billet.
Même s’il est mieux équipé qu’à son arrivé en sol canadien, Jesse Ylonen peut très bien continuer à ajouter de la masse musculaire, ce qui lui permettra de se frayer un chemin plus facilement.
Il fait toujours partie de l’effectif à l’heure actuelle – et profitera certainement des nombreux absents pour se tailler un poste régulier.