Jim Montgomery a critiqué David Pastrnak : «il doit se lever»

Hier soir, les Maple Leafs de Toronto et les Bruins de Boston se sont affrontés. Et pour la deuxième fois de suite, Toronto a évité l’élimination en gagnant son match – sans Auston Matthews – contre les Bruins.

Et nous voilà donc là où on l’espérait tous : dans le cadre d’un match #7, samedi soir, à Boston.

Ce sera le premier match #7 en séries cette année. Mais même si tout le monde l’attendait suite à une remontée, on s’attendait à ce que ce soit Toronto qui soit dans le trouble.

Pourtant, en ce moment, il n’en est rien. Les deux derniers matchs – sans Auston Matthews… mais ça, je l’ai déjà dit – ont servi à aider plusieurs personnes qui veulent sauver leur job en Ontario.

Le travail n’est pas complété, mais disons que le doute à Boston est présentement énorme. Personne n’a vendu la peau de l’ours avant de l’avoir tué et il ne reste qu’un match pour tout décider.

Est-ce que les Maple Leafs se rendront jusqu’au bout de leur remontée? La question se pose. Après tout, c’est Toronto…

En tout cas, ce sera un match chargé en émotions entre les deux équipes originales. D’un côté, les Maple Leafs voudront passer en deuxième ronde comme l’an passé, mettant officiellement fin à leur malédiction… mais de l’autre, tout n’est pas rose à Boston non plus.

Il est important de se rappeler que l’an passé, les Bruins ont échappé une avance de 3-1 contre les Panthers, en première ronde. Suite à une saison régulière historique, les Bruins l’avaient échappé.

Personne n’a perdu deux ans de suite une série après avoir mené 3-1 dans l’histoire de la LNH… et de la MLB… et de la NBA.

C’est donc dire qu’en ce moment, la pression est très, très forte sur les Bruins de Boston. Est-ce que c’est pour ça que Jim Montgomery, le pilote des Bruins, a décidé de publiquement lancer un message à David Pastrnak?

Le pilote des Oursons a déclaré que son joueur doit se lever dans les gros moments. Pasta le fait par moments, mais il doit apprendre à le faire de manière plus constante pour aider les siens. #LesMeilleursDoiventÊtreLesMeilleurs

Mais moi, la question que je me pose, c’est de savoir si Jim Montgomery (qui a raison dans ses propos, qu’on se le dise) est aussi quelqu’un qui doit se lever du côté de Boston.

Depuis le début de la série, il a été au coeur d’une «controverse» des gardiens qui pourrait lui coûter cher, comme l’a déjà judicieusement écrit le collègue Maxime TrumanSi Jeremy Swayman avait été le gardien d’office sans interruption, on peut penser que les Maple Leafs auraient été balayés.

On l’a aussi entendu chialer sur le fait que «le club passait trop de temps à Toronto» puisque l’horaire était mal fait entre les matchs #3 et #4.

C’est sans compter le fait qu’il est resté fâché trop longtemps après le match #5 et le fait qu’il a été incapable de faire comprendre le sentiment d’urgence à ses gars, qui sont très mal sortis lors des deux derniers matchs pour débuter les rencontres. Les gars auraient dû le comprendre tout seul, mais…

Montgomery n’a pas eu besoin de composer sans William Nylander et Auston Matthews (sera-t-il de retour demain soir, lui?) et on doit se demander s’il coachera pour sa job, demain soir. En fait, il est possible qu’un entraîneur perde son emploi suite au match de demain soir, peu importe la situation.

Il est aussi intéressant de noter que la feuille de route en séries de Jim Montgomery n’est pas extraordinaire comme pilote. En fait, il a perdu ses sept derniers matchs où une victoire aurait pu le propulser à la ronde suivante.

En carrière, il a participé trois fois aux séries comme entraîneur-chef dans la LNH : en 2019 avec les Stars et lors des deux dernières saisons comme pilote des Bruins.

En deuxième ronde en 2019, les Stars menaient 3-2 contre les Blues et ils ont perdu deux matchs de suite pour perdre la série. L’an passé, le club bostonnais a perdu trois matchs de suite contre les Panthers après avoir mené 3-1… et là, on sait ce qui se passe.

Et ce n’est pas son expérience de huit matchs de séries comme joueur de la LNH à Philly dans les années 1990 qui va tout changer.

Montgomery a donc des choses à se faire pardonner et la façon dont son club est sorti dans les derniers matchs a fait en sorte que l’histoire des séries est en train de changer : la pression est maintenant sur lui.

Rappelons que Bruce Cassidy, qui était l’entraîneur à Boston, juste avant lui, a gagné la Coupe Stanley l’an passé à Vegas.

En tout cas, en ce moment, Jim Montgomery n’a pas l’air d’un gars qui a ce qu’il faut pour diriger le Canadien. Parce que oui, un jour (pas à court terme, bien sûr), c’est une possibilité bien réelle.

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