Joël Bouchard a dirigé le Rocket de Laval pendant trois saisons. Au passage, il aura cumulé une fiche de 83–67–24, ce qui n’est pas nécessairement mauvais lorsqu’on y pense.
Le Québécois a ensuite quitté l’organisation du Canadien pour se joindre à celle des Ducks, où il a coaché les Gulls de San Diego l’an dernier. On a toutefois été un brin surpris le 11 mai dernier, lorsqu’il s’est fait congédier par la haute direction à Anaheim.
Mais, avant tout ça, Bouchard était un adepte du junior. Il a passé trois ans derrière le banc du Junior de Montréal et de l’Armada de Blainville-Boisbriand à titre d’entraîneur-adjoint, avant de devenir le pilote de l’Armada en 2014-2015 (en plus d’occuper la tâche de directeur général avec l’équipe).
Des rôles qu’il a gardés pendant quatre ans, justement avant de se joindre au Rocket en 2018. Notons qu’il a également été DG d’Équipe Canada junior, une autre preuve qu’il connaissait bien les jeunes joueurs.
Étant DG et coach en chef, Bouchard a eu l’occasion de contrôler bien des choses lors de son passage avec l’Armada. Il était l’homme en charge de pratiquement toutes les opérations hockey du club, ce qui a évidemment changé lorsqu’il a fait le saut chez les professionnels.
Or, même lorsqu’il était entraîneur à Laval, Joël continuait de s’intéresser aux espoirs de la LNH. Il en surveillait quelques-uns de près et est tombé en amour avec Kaiden Guhle en raison de ses qualités sur la patinoire.
Le gars que je voulais, sans même en avoir parlé avec les Canadiens, c’était Guhle. – Joël Bouchard
Il en a jasé aujourd’hui au nouveau podcast de la Poche Bleue le midi animé par Stéphane Gonzalez.
L’ancien pilote du Rocket est TRÈS excité par la relève des Canadiens! 👀🤩https://t.co/TT3c7klynj
— TVA Sports (@TVASports) September 14, 2022
Ce qui m’a frappé dans tout ça est le fait qu’il n’en a jamais parlé avec l’organisation.
Comment se fait-il qu’un entraîneur de la LAH (une ligue de développement, je rappelle) n’a pas eu une opinion à partager dans la sélection de Guhle? Je le répète : Joël Bouchard connaissait très bien le hockey junior.
On jase, là… Mais est-ce l’une des raisons qui peut expliquer son départ? Le fait qu’il était habitué à tout gérer dans le junior et qu’en haut, il n’avait aucun contrôle sur les intentions de l’équipe?
Rappelons qu’au final, Bouchard a eu l’occasion de diriger Kaiden Guhle lors de la saison de la pandémie, alors que le jeune avait disputé trois matchs avec le Rocket. Et dans cet échantillon de trois matchs-là, Guhle avait été le meilleur défenseur de la formation.
Il a eu raison de l’aimer, donc.
Notons également que Joël Bouchard adore les jeunes du CH présentement, et qu’il n’avait jamais vu autant de talent au tournoi des recrues.