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Joel Edmundson ne veut pas être échangé (mais son match d’hier pourrait changer la donne)

Hier soir, pour la première fois en un mois, Joel Edmundson a joué. Il est passé proche de le faire mardi à San Jose, mais même si son dos allait bien, c’est sa condition physique (il était rouillé) qui n’était pas au rendez-vous.

Je dis le dos parce qu’on s’en doutait, mais aussi parce qu’après le match d’hier (une défaite contre les Kings), le principal intéressé l’a confirmé : c’est bel et bien son dos qui lui faisait mal.

Ça a de quoi inquiéter les autres dirigeants à travers la LNH, on s’entend. Après tout, même s’il a bien paru hier, son dos lui a tellement fait mal souvent au cours des dernières années que d’aller le chercher est un risque : il peut se blesser n’importe quand.

La bonne nouvelle pour Kent Hughes? Hier, il a bien réagi sur la glace. En 16:24 de jeu, dont 3:09 en désavantage numérique, il a été le défenseur qu’on sait tous qu’il peut être.

Je ne sais pas si cela va convaincre les autres équipes (Calgary?) des bienfaits d’aller le chercher pour la suite des choses, mais si ce n’est pas le cas, ce n’est pas le #44 qui va s’en plaindre.

Pourquoi? Parce qu’il veut rester. Il l’a dit clairement.

Il aime ce que le Canadien est en train de faire et il est allé voir la direction pour le mentionner. Il est clairement au courant des rumeurs et cela le place dans une drôle de position.

Il sait aussi que personne n’est vraiment en sécurité.

Parce que Joel est très aimé dans le vestiaire, j’imagine que les gars ne pleureront pas s’il demeure en ville. Ceci dit, le fait qu’il n’ait pas ressenti de douleur hier peut faire en sorte qu’un club qui a manqué sa chance ailleurs sur le marché tentera de convaincre Kent Hughes de lui envoyer le #44.

Selon Pierre LeBrun, il y aura de la demande à son endroit, mais on ne sait pas s’il y aura des offres assez alléchantes pour bouger celui qui, vraiment, semble attaché à Montréal.

Ce que cela me dit, plus que jamais, c’est que sa journée sera stressante. Une partie de lui veut sûrement se battre à nouveau pour la Coupe Stanley, mais en même temps, être échangé, c’est stressant.

Mais bon. Il n’y a pas que lui qu’on surveillait hier. Qu’est-ce que je retiens du match?

1. Justin Barron devra vraiment apprendre à se protéger sur la glace. Hier encore, il a été blessé à l’épaule gauche en début de match. Il n’a joué que pendant 1:11 durant le match.

Le CH a fini le match à six défenseurs… mais ce n’est pas à cause d’Edmundson. Eh ben.

Le problème est important : en ce moment, il existe un monde où le Canadien n’a que cinq défenseurs en marge du match de ce soir puisque Edmundson pourrait être échangé et puisque Barron pourrait ne pas jouer ce soir.

Pourquoi la LNH a-t-elle mis un match à Anaheim le soir du deadline? C’est n’importe quoi, tout ça.

Mais bon. Tout ça pour dire que je ne serais pas surpris d’apprendre que, par prévention, Corey Schueneman est présentement à l’aéroport pour rejoindre le club en Californie.

Mais n’oubliez pas une chose : rappeler un défenseur ne sera pas simple.

D’abord, pour rappeler un gars, il faut lui faire de la place au sein de l’alignement. Hier, Chris Tierney (en santé), Kirby Dach (blessé) et Joel Armia (pas en mesure de jouer) étaient laissés de côté.

Si Edmundson est échangé contre une pièce de la LNH et que Barron ne doit pas aller sur la liste des blessés, comment rappeler Schueneman?

Et en plus, rappelons qu’à 15h aujourd’hui, un joueur qui n’est pas sur le roster du Rocket ne peut pas être éligible aux séries. Est-ce que Schueneman serait rappelé après 15h si on a besoin de lui? Est-ce qu’il compterait comme un rappel d’urgence, évitant ainsi de prendre l’un des quatre rappels?

Est-ce que des gars du CH iront (sur papier) à Laval avant 15h pour revenir en vue du match de ce soir? Ça va dépendre du nombre de rappels que le Canadien veut prendre.

Est-ce que Justin Barron, qui n’a pas joué en séries l’an passé à Laval en raison d’une blessure, ne pourra pas être envoyé sur papier en bas aujourd’hui en raison de sa blessure?

Oui, Barron a choisi un TRÈS mauvais moment pour se blesser…

2. Le Canadien a perdu de la bonne façon en jouant du bon hockey. Dans les faits, avec les résultats des autres équipes dans la course de Tankathon, le CH n’est pas mal placé ce matin.

Le voilà rendu à 9.5 % des chances de gagner la loterie.

(Crédit: Tankathon)

3. Josh Anderson, qui a marqué le premier but du match, a bien fait hier. Je ne sais pas si un club sera en mesure de prendre l’entièreté de son contrat dès aujourd’hui, mais le powerhorse a aidé sa cause.

C’est déjà ça.

4. Comme on le sait, Denis Gurianov doit être constant dans la LNH pour avoir du succès. Il est impossible de juger la constance d’un gars après un échantillon de deux matchs avec le Canadien.

On doit donc se contenter de dire qu’il va très bien depuis la transaction. Et hier, ça a payé.

5. Je ne sais pas s’il y a vraiment une chance de voir Jake Allen quitter, mais hier soir, il pouvait difficilement faire mieux devant la cage des siens. Il n’est pas imputable de la défaite.

Mais comme tous ses coéquipiers, il ne peut plus rien faire pour aider son DG. Et à moins d’un accident de souffleuse ce matin, ce qui est improbable sur la route en Californie, son sort n’est plus entre ses mains.

6. S’il y a un joueur qui ne sera pas échangé de sitôt, c’est Kaiden Guhle.

Hier encore, à son deuxième match de retour au jeu, il a démontré à quel point il prend toujours les bonnes décisions sur la glace. Il ne choisirait pas la salade de quinoa sous pression, comme dirait Pierre Vercheval.

Prolongation

Il ne reste que quelques heures avant la date limite des transactions. Ce soir, tout le monde du hockey pourra souffler un brin après des semaines stressantes.

Est-ce que, ce soir, vous ressentiez le besoin de boire une bière à la manière suivante?

Farce à part, le Canadien n’a pas eu à voyager longtemps entre L.A. et Anaheim. Les gars auront congé d’entraînement et ils pourront donc stresser ensemble en marge de la date limite.

Martin St-Louis jasera aux médias avant le match des siens. Son DG parlera aussi aux médias quand sa journée sera terminée. Théoriquement, ce sera vers 16h, heure du Québec.

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