Joel Edmundson : s’inspirer de la patience du dossier Jeff Petry

Même si on espérait avoir droit à un peu plus de mouvement, la date limite des transactions aura sans grande surprise été assez tranquille à Montréal. Mis à part l’acquisition de Denis Gurianov en retour d’Evgenii Dadonov, les deux autres mouvements du club (l’acquisition de Frédéric Allard et la retenue de salaire dans la transaction de Nick Bonino) n’ont pas exactement volé le spectacle.

En même temps, il est difficile de blâmer le CH : contrairement à l’an dernier, les joueurs à vendre n’avaient pas une grande valeur. Il n’y avait pas un Ben Chiarot, par exemple.

Le joueur qui a été au cœur des rumeurs et qui semblait le plus propice à bouger, c’est Joel Edmundson. Ceci dit, avec ses blessures, c’était difficile de faire monter les enchères, si bien que le Tricolore a décidé d’être patient.

Et dans les faits, ce n’est pas vraiment une surprise : comme le note Arpon Basu, plutôt que de l’échanger pour presque rien, Kent Hughes a préféré faire preuve de patience, un peu comme il l’a fait dans le dossier d’un certain Jeff Petry.

À pareille date l’an dernier, Petry était une patate chaude dans les mains du Tricolore. Le défenseur voulait clairement partir, mais avec un gros salaire (6,125 M$) jusqu’en 2024-25, l’équipe n’a pas trouvé une offre à son goût avant la date limite. Ainsi, plutôt que de l’échanger pour presque rien, elle a reporté le dossier à l’été.

Et après avoir refusé une offre qui aurait envoyé Marcus Pettersson et Teddy Blueger, le CH a finalement obtenu sa cible en provenance de Pittsburgh : Mike Matheson.

Le dossier d’Edmundson est un brin différent (il ne veut pas quitter et son contrat, qui lui rapporte 3,5 M$ jusqu’à la fin de la prochaine saison, n’est pas un aussi gros boulet), mais dans les faits, il demeure similaire : sa valeur n’était pas à son apogée lors de la date limite, et plutôt que de l’échanger à rabais, le Tricolore a préféré jouer de patience et repousser le dossier à plus tard.

Et franchement, c’est loin d’être une vilaine idée.

François Gagnon semble soulever dans son texte que tout comme pour Sean Monahan, la meilleure offre pour Edmundson était un choix de 4e ou de 5e ronde. À ce prix-là, aussi bien le garder et essayer de mousser sa valeur à nouveau dans les mois à venir.

Dans les faits, je ne serais pas surpris de voir Edmundson demeurer en ville pour le début de la prochaine saison. Après tout, il semble se plaire ici et il demeure un bon leader pour les jeunes, ce qui fait qu’il n’y a pas une urgence de l’envoyer ailleurs.

Mais considérant la situation contractuelle du défenseur, le CH pouvait se permettre d’être patient et de ne pas l’échanger pour une bouchée de pain.

Et comme le Canadien n’a retenu que deux salaires (Dadonov et Bonino) cette saison, il pourra encore en retenir un s’il veut échanger un joueur comme Edmundson lors du repêchage. Ça pourrait donc se faire à ce moment-là si le Canadien obtient son prix.

Clairement, donc, le Tricolore a vu que la patience a rapporté dans le dossier Petry, et il a probablement voulu adopter une stratégie similaire dans le dossier Edmundson. On peut parfois se brûler en jouant avec le feu, mais on est encore bien loin d’un incendie concernant le #44, ce qui fait en sorte qu’à mes yeux, ça en vaut la chandelle.

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