Joel Quenneville est derrière le banc ce soir (et c’est très mal vu)

Ce soir, les Panthers de la Floride – invaincus en six matchs – reçoivent les Bruins de Boston, au BB&T Center de Miami. Joel Quenneville, leur entraîneur-chef, est derrière le banc.

Si ça peut sembler être de routine, ce ne l’est pas aujourd’hui.

Dans les derniers jours, plusieurs informations sur un scandale sexuel survenu en 2010 chez les Blackhawks de Chicago sont parues comme publiques. La principale victime dans l’affaire, Kyle Beach, a pris la parole en début de soirée sur les ondes de TSN pour y livrer une entrevue poignante.

Le dossier fait état des gestes sexuels qu’aurait tenu Brad Aldrich, un membre du personnel d’entraîneurs des Blackhawks à l’époque, à l’endroit de Beach – qui était encore un jeune homme de 20 ans.

Et l’implication de Quenneville, dans cette histoire? Il dirigeait le club au moment de l’incident.

Selon une source près de l’enquête en cours, l’ancien pilote des Blackhawks a participé à une réunion le 23 mai 2010 pour discuter des agissement d’Aldrich et des mesures à adopter pour la suite des choses au sein de l’organisation. En plein course à la Coupe Stanley – qu’ils ont finalement soulevé – les membres de la franchise ont décidé de ne rien dire, de faire taire le scandale.

En sachant cela, bon nombre de partisans de hockey ont réagi négativement sur les réseaux sociaux, Twitter particulièrement. Des réactions comme celle qui suit, on en trouve par dizaines.

Le pire là-dedans, c’est que celui qui est désormais à la barre des Panthers a déclaré publiquement avoir appris seulement cet été l’existence de cette situation, en même temps que tout le monde.

L’homme de 63 ans doit d’ailleurs se rendre à New York demain pour y rencontrer le commissaire Gary Bettman, question de jeter un peu de lumière sur les zones ombragées de cette affaire disgracieuse.

En sachant cela, difficile de trouver un qualificatif approprié pour décrire la décision de la Ligue nationale.

À une ère où on incite de plus en plus les victimes d’agression ou de harcèlement sexuel à témoigner, c’est un très mauvais coup de la part de la LNH de permettre à Joel Quenneville de continuer à exercer ses fonctions – alors qu’on s’attend à des réponses de sa part pour une situation qui s’inscrit dans cette lignée.

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