« Deux heures et demie de télé comme punition, je trouve ça écoeurant » – Réjean Tremblay sur Jonathan Drouin

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Nous sommes lundi midi et à Montréal, le Canadien a tourné la page sur l’histoire de Jonathan Drouin.

Ce dernier était à l’entraînement du club et il s’est entraîné au centre du deuxième trio. Il n’a pas l’air d’un gars qui va manquer le prochain match ou qui va le passer sur le banc.

Mais le sujet n’a pas fini de faire jaser.

Ce matin, sur les ondes de BPM Sports à l’émission de Gilbert Delorme et de Ben Roger, Réjean Tremblay est venu commenter la situation du match de samedi… et disons qu’il ne voit pas exactement ça comme un geste de leadership de l’entraîneur, lui.

À ses yeux, le fait de voir un joueur rester sur le banc pendant tout un match ne vaut pas le deux minutes de retard à la réunion de la veille. Voir un joueur être humilié de la sorte n’est pas correct à ses yeux.

Il est vrai qu’en étant devant les caméras pendant tout un match, Drouin ne pouvait pas rire ni être fâché. Il devait avoir le bon ton pendant tout un match, ce qui n’est pas facile. Je suis d’accord avec le chroniqueur là-dessus.

Ceci étant dit, le Canadien a des blessés à la tonne… et ça, Jo le sait. Il sait aussi que Martin St-Louis a des règles qu’il tient à appliquer.

Et je comprends aussi Kent Hughes, avec encore quelques semaines à la saison, de ne pas avoir voulu brûler un précieux rappel pour simplement laisser son entraîneur passer un message. Cela n’aurait pas été une saine gestion.

St-Louis était donc dans une position impossible et il était obligé d’habiller Drouin. Il l’a cependant averti de ne pas se préparer à sauter sur la glace au cours du duel contre le Lightning.

Réjean Tremblay fait donc partie des gens qui trouvent la conséquence trop sévère.

Ceci dit, il est vrai qu’en le plaçant devant les caméras pendant tout un match, ce n’était pas une situation facile. Je comprends que c’est une situation humiliante pour le joueur.

Mais si MSL ne l’avait pas fait, on aurait dit qu’il parlait dans le vide. St-Louis ne pouvait pas gagner sur celle-là.

Réjean Tremblay a raison en mentionnant que Drouin a eu droit à une pause du hockey en 2021 pour prendre soin de lui… et que là, on ne semble pas avoir appris en le critiquant pour un retard de deux minutes.

Il est aussi vrai que l’ancienne administration aurait été plus critiquée pour un tel geste. Si Marc Bergevin et l’un de ses entraîneurs avaient agi de la sorte, cela aurait sûrement créé une plus grosse vague.

À mes yeux, c’est cependant la tempête parfaite puisque la convention collective obligait Drouin à être habillé et que les blessés n’aident pas non plus cette saison à Montréal.

Je ne doute pas du fait que si le coach avait pu envoyer Drouin manger du popcorn au lieu de le laisser sur le banc, il l’aurait fait. St-Louis ne voulait pas humilier Drouin, on s’entend, mais il devait agir après ses propos vendredi.

Mentionnons que Gilbert Delorme, un pro jusqu’au bout des doigts, a mentionné qu’il ne comprenait pas comment un joueur qui est à l’hôtel en face de l’aréna (comme c’est le cas à Tampa) peut ne pas être à l’heure en milieu d’avant-midi.

Il se levait de bonne heure et il prenait le temps d’être prêt quand il jouait.

Si le CH avait pratiqué à 7h du matin, on aurait pu comprendre. Mais là, disons qu’il est difficile de se dire trouver des excuses à Drouin dans la situation précise qui le concerne.

Parce que le débat, c’est plus que «d’être en retard de deux minutes». Imaginez un show de radio sans animateur pendant deux minutes….