Les Blues reviennent de loin. De très loin, même. Rappelons-nous qu’au début de l’année 2019, la bande d’Alex Pietrangelo sombrait dans les abysses du classement général, ce qui rend leur épopée printanière encore plus impressionnante.
Ils sont en mode « séries » depuis le mois de janvier, eux…
Évidemment, ils ne se seraient jamais rendus en séries éliminatoires sans le brio de Jordan Binnington.
Sorti de nul part, le jeune gardien a gagné 24 de ses 30 matchs lors du calendrier régulier, tout en affichant une moyenne de 1.89 et un pourcentage d’efficacité de .927%.
Sauf que, depuis le commencement du bal printanier, Binnington connaît des performances un peu moins brillantes.
Il est vrai qu’il a été bon, et même excellent lors du premier tour contre les Jets de Winnipeg. Mais les chiffres parlent d’eux-mêmes, lui qui présente une moyenne de 2.46 et un taux d’efficacité de .913%.
Or, et même s’il peut devenir la première recrue – chez les gardiens – à enregistrer 16 victoires lors des séries, ses statistiques ne sont pas dignes d’un « MVP » des séries.
Jordan Binnington has matched the NHL rookie record for wins in one playoff year, improving to 15-9 in the 2019 #StanleyCup Playoffs. #NHLStats pic.twitter.com/W7dz6kGRuI
— NHL Public Relations (@PR_NHL) June 7, 2019
Lorsqu’on regarde les gardiens récipiendaires du Conn Smythe depuis le début du siècle, le « pire » a été Cam Ward, qui a enregistré une moyenne de 2.14 et un taux d’arrêts de .920%, en 2006.
Depuis 2010, seuls deux gardiens (Tim Thomas et Jonathan Quick) ont remporté le titre de meilleur joueur des séries, et ils avaient tous deux accumulé une efficacité de plus .940% et une moyenne en bas de 2.00.
Même s’il a été bon durant les séries, Binnington ne mérite pas le Conn Smythe. Jaden Schwartz, Ryan O’Reilly, Vladimir Tarasenko ou encore Alex Pietrangelo semble être des choix bien plus logiques…