Josh Anderson : la philosophie de Martin St-Louis l’a plus mélangé qu’autre chose

Mine de rien, la saison 2023-24 sera déjà la quatrième de Josh Anderson dans l’uniforme du Canadien. Acquis en retour de Max Domi après les séries 2020 (qui, rappelons-le, avaient été disputés en été dans une bulle), l’attaquant de puissance roule sa bosse en ville depuis.

Rappelons également qu’il avait signé un pacte de sept ans (pour 5.5 M$ par année) dès son arrivée.

Et après trois saisons, on commence à savoir qui est Anderson : il a un excellent coup de patin, il a de belles qualités au niveau du jeu physique et il est capable de marquer des buts. Par contre, on sait également qu’il n’a pas exactement la meilleure vision de jeu.

Il est vraiment un joueur «nord-sud».

Ceci dit, ce qu’on semble remarquer depuis l’arrivée de Martin St-Louis, c’est qu’une partie de son identité semble être un peu confuse. Ça a été l’un des sujets abordés lors de la baladodiffusion Tellement hockey, alors que les animateurs jasaient de la philosophie de l’entraîneur du CH.

Depuis qu’il est arrivé à Montréal, St-Louis insiste sur l’importance du développement personnel de chaque joueur, et ce, peu importe l’âge. Or, comme Alexandre Gascon le note, on sent que pour Anderson (et pour Brendan Gallagher), la philosophie a fait en sorte qu’il s’est retrouvé à être plus mélangé qu’autre chose.

Parce que dans les faits, la philosophie ne s’applique pas à tous les joueurs. Il y a des joueurs qui seront facilement capables de s’adapter et d’ajouter des cordes à leur arc, mais pour d’autres, il est important de jouer selon leurs forces plutôt que d’essayer d’être un joueur plus complet.

Et c’est ce qui m’amène à me demander si, sans le faire volontairement, le fait d’insister sur le développement personnel de ses joueurs fait en sorte que St-Louis amène un peu Anderson à «perdre son identité». Si Anderson n’est pas en train de patiner ou de s’impliquer physiquement, il devient un joueur beaucoup moins important pour son club.

On peut le voir comme un problème chez l’entraîneur au niveau de l’adaptation de ses méthodes selon ses joueurs, mais on peut aussi le voir comme un problème chez le joueur en fonction de ses limitations. Tout dépend du point de vue de chacun.

Ce sera donc aux deux de s’arranger pour être sur la même longueur d’onde, au final. Parce que c’est bien beau de vouloir développer Anderson, mais il faut que ce dernier (qui est limité à la base) joue selon ses forces s’il veut aider le CH. Aussi simple que ça.

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