Joshua Roy est au cœur d’une bonne léthargie à Laval

Hier soir, le Rocket de Laval a été défait pour un quatrième match consécutif. La fiche de 5-9-3 du club est peu inspirante, d’autant plus que le Rocket mise sur plusieurs bons jeunes espoirs de l’équipe.

Ça fait peut-être tout simplement partie du processus de développement d’un jeune noyau, et les nombreuses blessures n’ont pas aidé non plus, mais c’est tout de même décevant.

Parlant de bons espoirs présents à Laval, Joshua Roy est possiblement le nom qui fait le plus jaser. Il n’y a pas si longtemps, ses 18 points en 14 matchs le plaçaient en bonne posture à travers la ligue, lui qui était la recrue de l’heure dans le circuit.

Le problème, c’est que trois matchs plus tard, Roy est encore à 18 points. Il n’a pas inscrit le moindre point à ses trois dernières rencontres, et lors de ses quatre derniers matchs, il a maintenu un différentiel de -7. Il a un match avec un différentiel de -5 qui n’aide pas, mais il n’a pas terminé le moindre de ses quatre derniers matchs avec un différentiel positif.

Or, au-delà de la feuille de pointage, c’est ce qui se passe sur la glace qui est un peu plus inquiétant, alors que le deuxième effort ne semble pas toujours y être dans son cas depuis un certain temps. Anthony Marcotte, qui est bien placé pour parler comme descripteur du club, l’a remarqué.

Est-ce que ses difficultés au niveau de l’effort depuis quelques matchs s’expliquent par quelques mauvaises habitudes qui reviennent, par la fatigue qui s’accumule, par le fait que ses adversaires s’adaptent à lui ou par l’accumulation de défaites qui devient lourde? C’est peut-être un mélange de tout ça, aussi.

Évidemment, il ne faut pas paniquer : des léthargies chez un jeune joueur qui fait le saut chez les professionnels, ça fait partie de la game. Il en avait traversé une plus petite (qui était un brin différente) plus tôt cette saison, et il avait fini par s’en sortir.

On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs, et on ne se développe pas sans jamais affronter d’adversité.

Encore une fois, ça démontre à quel point il est important d’être patient avec Roy et qu’il faut le laisser vivre des hauts et des bas dans la LAH avant de penser à le rappeler. Je ne dis pas qu’il ne pourrait pas se tirer d’affaire dans la LNH actuellement (parce que je pense qu’il a le talent pour y arriver), mais il a plus de lousse pour apprendre et faire des erreurs à Laval.

Ça lui donne une opportunité de jouer de grosses minutes et de vivre la réalité d’une saison complète chez les professionnels en tant que gros joueur d’une équipe. Et comme il a le potentiel d’être un gros morceau à Montréal, ce sont des apprentissages qui rapporteront à l’avenir.

Ce sera désormais à lui de trouver une façon de s’en sortir. Il a le talent pour y arriver, mais il doit maintenant trouver la bonne recette.

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