Juraj Slafkovsky : les points n’ont pas d’importance en 23-24

Juraj Slafkovsky a maintenant une saison de la LNH derrière la cravate.

On ne peut pas parler d’une saison complète puisqu’il n’a joué que 39 matchs en 22-23. Sa campagne a été écourtée par une blessure au bas du corps, mais il a tout de même pu gober de l’expérience en étant présent dans l’entourage du club.

Le jeune homme se sent en pleine forme présentement et il a travaillé fort cet été pour être prêt en vertu du camp d’entraînement du CH. Il sera, évidemment, l’un des joueurs à surveiller dans les prochaines semaines à Montréal… Et ce, pour des raisons évidentes.

Premièrement, on veut tous voir si sa blessure le rend encore inconfortable… Et deuxièmement, on veut tous suivre sa courbe de progression. C’est le cas pour tous les autres espoirs du club… Mais c’est encore plus vrai dans son cas parce qu’on parle d’un premier choix au total.

La question qui se retrouve sur toutes les lèvres, présentement, est la suivante.

« À quoi s’attendre de sa part lors de la prochaine saison? »

ESPN lui prévoit une saison de 55 points

Le site web de la LNH, lui, le voit terminer l’année avec une récolte de 46 points

Georges Laraque est (pas mal) plus réaliste et lui a fixé un objectif de 30 points

Mais moi, j’ai le goût de vous dire que ce n’est pas important. On s’en tape, de sa production. Tant et aussi longtemps qu’il progresse et que sur la patinoire, il démontre des signes d’amélioration et de constance…

Je n’ai aucun problème avec ça. Il a les qualités pour devenir un joueur d’impact dans la LNH, mais il n’y a rien qui presse en ce moment.

Je veux le voir créer des chances de marquer. Je veux le voir être impliqué dans toutes les sphères du jeu. Je veux qu’il…

Vous avez compris le message. Mais, surtout… J’aimerais le voir faire confiance à son tir, parce qu’il en a un bon :

En 22-23, Slaf a enregistré, en moyenne, environ un tir par rencontre (42 lancers sur 39 matchs disputés).

Ceci dit, on parle d’un kid qui aime marquer des buts… Mais qui jouait peut-être avec les fesses un peu trop serrées sur la patinoire à sa première saison dans la LNH.

Faut-il lui en vouloir? Non, évidemment. Ce sont des choses qui s’apprennent avec le temps et ce sont des choses qui viennent avec l’expérience.

Il avait souvent l’air d’avoir la tête un peu partout sur la patinoire et c’est normal en raison de la vitesse du jeu. On le dit souvent, mais ce n’est pas pareil, jouer sur de plus petites patinoires… Et ça aussi, ça entre en ligne de compte.

L’important pour Slaf, en vue de la prochaine saison, n’est pas de marquer des points à la tonne. Il doit continuer son apprentissage et on a vu avant qu’il se blesse l’an dernier à quel point il avait déjà progressé.

Je ne dis pas que sa production n’importe peu pour le reste de sa carrière. Après tout, il a quand même été choisi au premier rang du repêchage 2022 et il devra, à un certain moment de sa carrière, commencer à enfiler les points.

Mais ce moment-là n’est pas arrivé pour l’instant. 

Martin St-Louis devra trouver un moyen de lui accorder un rôle important parce que c’est dans ces circonstances-là qu’il deviendra un meilleur joueur de hockey. Ce sera difficile, comme l’expliquait mon collègue Charles-Alexis Brisebois dernièrement… 

Mais ça demeure important.

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