On parle souvent du marché de Montréal comme étant un marché assez intense. C’est le cas.
Mais l’intensité du marché (les fans, les médias, etc.) n’est pas la même qu’ailleurs. Ça se traduit autrement qu’en Slovaquie, par exemple. Et ça, Juraj Slafkovsky peut en parler.
En fait, c’est précisément ce qu’il a fait avec Arpon Basu. Le journaliste de The Athletic a passé du temps avec lui afin de lui jaser de ses racines et vous pouvez lire le résultat dans le texte suivant :
When the Canadiens drafted Juraj Slafkovský, they were convinced the pressure he played under in Slovakia would allow him to handle the pressure in Montreal.
As it turns out, Montreal is child’s play.
My big preseason read on Slaf, unplugged: https://t.co/K9SsQyLkRA
— Arpon Basu (@ArponBasu) October 8, 2024
Ce qu’on observe, c’est que Slaf voit de manière différente sa vie à Montréal et en Slovaquie. Ici, il est en mesure de faire son épicerie ou de sortir sans toujours être dérangé. Il l’est un peu, mais pas trop.
Mais à la maison?
Ce qu’il dit confirme ce que bien des joueurs slovaques ont déjà dit par le passé : Slaf est une méga-vedette en Slovaquie et il n’est jamais tranquille. Cela devient pesant pour lui.
En fait, il a même utilisé le mot «toxique» pour parler de la couverture médiatique à son endroit à la maison. Et ce n’est pas quelque chose qu’il ressent quand il est au Québec.
Évidemment, ce n’est pas de la tarte ici pour autant. Mais il aime le fait que sa maison n’ait pas été dévoilée au grand jour ici et que les gens ne viennent pas sonner à sa porte chaque jour comme c’est le cas en Slovaquie.
Il trouve ça dur pour lui, mais aussi pour sa famille.
Cela explique notamment pourquoi le CH l’a repêché.
Le regard de Shane Wright (que Jeff Gorton souligne) représente tout ce que le CH ne voulait pas → https://t.co/fnNz9BHjNh
— DansLesCoulisses (@DLCoulisses) October 2, 2024
Slaf veut gagner et ça se sent. Il n’hésite pas à dire que le programme slovaque pour les équipes nationale n’est pas assez compétitif et qu’il ne faut pas se concentrer seulement sur ses stats personnelles pour gagner, dans la LNH.
Ça se voit en sachant qu’il aurait pu signer pour plus cher dans quelques années, qu’il veut gagner la Coupe… et en voyant comment il réagit, parfois, après une défaite des siens.
Il est ce genre de gars qu’on croit quand il dit que de perdre lui fait mal.
Depuis le début du camp, Slaf est de retour avec Nick Suzuki et Cole Caufield. Il sait qu’il a la pression de répéter ses performances de l’an passé (de la deuxième moitié de saison, bien évidemment) et il veut être prêt.
Je ne vais pas parier contre Slaf. De ce qu’on voit en général de lui, il ne semble pas limiter les efforts pour s’améliorer. Pour le meilleur et pour le pire, son entraînement bizarre de l’été 2023 le démontre.
Sa progression entre 2022 et 2024 est très notable. Ce sera quoi en 2026? À voir.