Juraj Slafkovsky va devoir apprendre à mieux se protéger sur la glace

Hier soir, le Canadien l’a échappé contre le Wild du Minnesota. C’était le genre de match où on savait que le Canadien n’allait pas combler l’écart avec ses adversaires après une deuxième période où le Wild a été très bon.

C’est le genre de match qui permet aussi de voir un gars comme Kirill Kaprizov, un véritable magicien avec son bâton.

Mais il n’y a pas eu que du mauvais. Après tout, Juraj Slafkovsky a notamment connu un bon match en avantage numérique, où il semble de plus en plus prendre ses aises.

Mais quand on pense à Slaf hier soir, on ne retient pas le power play : on retient ceci.

En fin de match, le joueur du Canadien a arrêté de patiner au mauvais moment (en fin de présence et pas trop loin de la bande en possession du disque) et Marco Rossi, qui est un brin plus petit que le #20 du CH, l’a plaqué.

Ça aurait pu être dangereux.

Est-ce que le joueur du Wild est blanc comme neige dans tout ça? La réponse est non puisque, même si le coup était légal, ça aurait pu mal virer. Mais j’ai de la difficulté à blâmer le joueur en vert puisque Slaf s’est placé en position vulnérable en cessant de patiner.

Je blâme pas mal plus son entraîneur de l’avoir renvoyé dans la mêlée à 30 secondes de la fin d’un match qui était officieusement terminé. Cela a forcé Jake Evans à se battre inutilement.

J’ai bien aimé voir les joueurs du CH blâmer Rossi puisque ça prend une unité de corps dans une équipe.

Ceci dit, je rejoins un peu plus les propos de Martin St-Louis, lui qui a déclaré que son joueur allait devoir apprendre à mieux se protéger quand il a la rondelle et qu’il est en fin de présence.

La bonne nouvelle, c’est que Slaf n’est pas blessé. Ça aurait été vraiment dommage, mais comme le coup n’était pas complètement déloyal non plus. C’est vraiment un avertissement.

Mais ce n’est pas tout ce qu’il y a à retenir du match.

1. Le CH n’a pas été mauvais dans cette première défaite du voyage, mais il a manqué d’opportunisme. Les gars ont eu bien des chances, mais la rondelle n’arrivait pas à pénétrer dans le filet.

Le meilleur exemple? Cole Caufield a eu huit tirs au but, mais en vain.

2. Le temps de jeu des gars a été assez équilibré, de ce qu’on peut voir. Aucun gars n’a joué moins de 12 minutes et personne n’a donc été brûlé à la fin de la partie d’hier soir.

Mention honorable à Jordan Harris, qui a joué plus de 21 minutes et qui prend vraiment ses aises dans la LNH. Sa courte expérience de l’an passé avec le CH commence de plus en plus à faire la différence.

3. Jake Allen n’a pas eu le meilleur match de sa carrière.

S’il a fait la différence depuis le début de la saison, disons que le voyage est plus difficile pour lui. Il n’a pas été parfait à Saint-Louis et hier soir, il a donné au moins un but (le premier) qu’il aimerait revoir. Verra-t-on Samuel Montembeault demain à Winnipeg?

4. Brendan Gallagher n’a vraiment pas la faveur des arbitres. On le savait, mais hier, c’est devenu plus clair que jamais après une séquence où il a littéralement été utilisé comme punching bag.

À vous de juger. Est-ce (notamment) pour ça qu’il n’a pas de « C » sur son chandail?

5. Nick Suzuki et Cole Caufield, qui ont 12 des 28 buts du Canadien cette saison, ont bien fait hier. C’est notamment le capitaine qui a marqué le seul but des siens hier, avec un homme en plus.

Et j’ai bien aimé l’implication de Kirby Dach sur le premier trio. Dans l’ombre un brin, il connait une bonne campagne depuis son arrivée en ville.

6. Défensivement, David Savard devient de plus en plus indispensable. Il a pris ses aises avec le Canadien et il connaît ses rôles : être fiable sur la glace et bien guider les jeunes, dont son partenaire de jeu Kaiden Guhle.

En l’absence des vétérans à gauche, une chance que le Québécois est là.

7. À plusieurs moments dans le match, on a senti de l’implication. Christian Dvorak et Brendan Gallagher sont notamment deux gars qui travaillent de la bonne manière sur la patinoire.

Ceci dit, il faudra faire preuve, comme je le disais, d’opportunisme. Après tout, le jeu du CH était parfois décousu et les opportunités de marquer n’ont pas toujours été capitalisées.

Prolongation

Après le match, les joueurs ont pris le chemin de Winnipeg, là où le club jouera demain soir.

De retour au pays, il y aura un entraînement à 13h (heure du Québec), mais ce sera optionnel. J’ai donc hâte de voir quels joueurs participeront à l’entraînement sur la patinoire.

Est-ce qu’Evgenii Dadonov pourra– ah pis laissez faire.

Notons aussi que les joueurs qui ne sauteront pas sur la patinoire devront quand même s’entraîner hors glace à partir de l’hôtel sur l’heure du dîner. C’est donc à suivre.

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