Depuis son arrivée en poste à Montréal, on sent que Kent Hughes effectue un travail apprécié par un très grand nombre de partisans du CH. Il a été en mesure de capitaliser sur la valeur de ses joueurs sur le marché des transactions à la dernière date limite et il a réalisé quelques mouvements de personnel intéressants durant la saison morte.
Est-ce un «sans faute»? Seul l’avenir nous le dira, mais jusqu’à maintenant, c’est assurément intéressant de voir l’équipe se tourner vers le futur.
Or, Hughes est bien conscient que cette belle vague d’amour pour chacun de ses accomplissements ne sera probablement pas éternelle. Dans un entretien avec Jonathan Bernier du Journal de Montréal, le DG du Canadien a reconnu que les critiques finiront par être de plus en plus fréquentes avec le temps (si les résultats ne viennent pas, évidemment).
Canadien 2022-2023: « J’espère que tu as la couenne dure » | Kent Hughes est conscient que la lune de miel entre les partisans et lui ne sera pas éternelle.https://t.co/DYajJZeyMN
— Jonathan Bernier (@JBernierJDM) October 8, 2022
Après tout, on parle d’un phénomène qui revient encore et toujours dans le monde du hockey. On n’a qu’à penser au prédécesseur de Hughes, Marc Bergevin, qui est presque devenu persona non grata à Montréal malgré le fait qu’il était tout aussi populaire au début de son mandat que Hughes ne l’est présentement.
Ça fait partie de la game si les résultats ne viennent pas ou quand les décisions ne portent pas fruit.
Lors du plus récent épisode de son Sick Podcast, Tony Marinaro a noté que les critiques envers l'entraîneur du CH sont un peu plus fréquentes → https://t.co/fz1nzEXSjt
— DansLesCoulisses (@DLCoulisses) October 7, 2022
Ceci dit, Hughes affirme qu’il ne veut pas se laisser influencer par la négativité qu’on peut parfois retrouver dans l’environnement extérieur de l’équipe. Il a son plan et il a l’intention de s’en tenir à celui-ci. Et jusqu’à maintenant, ça semble fonctionner quand on regarde à quel point la banque d’espoirs se regarnit.
Or, pour un gars comme Hughes qui a été habitué de travailler dans l’ombre durant sa carrière d’agent, le fait d’être devenu DG dans un marché comme celui de Montréal est tout un contraste. Il avoue qu’il n’est pas encore complètement habitué au fait d’être une figure connue en ville et qu’il essaie encore de s’acclimater à cette réalité.
On peut le comprendre, je pense : très peu de gens connaissaient Hughes avant qu’il ne devienne DG du CH, et maintenant, il est l’un des hommes les plus populaires de la ville. Pour le principal intéressé, c’est un changement titanesque.
Mais clairement, Hughes semble comprendre la réalité du marché et il semble déterminé à amener son plan jusqu’au bout. Du moins, il se doit de l’être, comme le lui a conseillé Pierre Boivin la semaine dernière :
La semaine dernière, j’ai rencontré Pierre Boivin lors d’un événement. Je lui ai demandé s’il avait un conseil pour moi. Il m’a répondu : « Non. Je n’ai pas vraiment de conseils, mais j’espère que tu as la couenne dure. » – Kent Hughes
Espérons que le message se soit bien rendu.