Kirby Dach devra apprendre à faire confiance à son tir

Ça fait maintenant à peine plus d’un mois que le Canadien a surpris un peu tout le monde au Centre Bell en annonçant qu’il avait fait l’acquisition de Kirby Dach via transaction. Le jeune centre des Blackhawks, que ces derniers étaient ouverts à échanger, profitera donc d’un nouveau départ dans la métropole.

Dans un précédent texte à son sujet, j’avais parlé de Dach comme étant un joueur dont le style s’apparentait un brin à celui de Jesperi Kotkaniemi : un bon gabarit, des atouts intéressants, mais quelques lacunes dans leur jeu (équilibre sur patins douteux, manque de constance, etc.).

Et ce matin, Arpon Basu s’est prêté à un exercice semblable, lui qui a analysé pas moins de 14 matchs de Dach l’an dernier pour essayer d’en apprendre un peu plus sur le jeune hommeTrès bon travail de sa part, sincèrement, et je vous recommande la lecture.

Tout d’abord, Basu mentionne dans son texte que la première question que s’est posée le CH en lien avec Dach, c’est de savoir ce qui n’a pas fonctionné à Chicago pour lui. Par le passé, Kent Hughes avait parlé du fait qu’il veut comprendre les raisons qui nuisent au développement de ses joueurs, et clairement, il s’est posé la question pour Dach.

Puis, l’analyse de Basu fait sortir deux points importants, dont un sur lequel je veux particulièrement élaborer : Dach doit apprendre à faire confiance à son tir.

Sur les séquences présentées dans le papier de The Athletic, il y a quelque chose qui ressort assez souvent : quand il y a une chance de marquer et que Dach a la rondelle, son premier réflexe est presque toujours de trouver quelqu’un à qui la passer.

En même temps, quand tu joues avec des gars comme Patrick Kane et Alex DeBrincat, c’est facile de se laisser tenter par l’option de passer la rondelle.

La bonne nouvelle, par contre, c’est que cette facette du jeu se travaille. L’hypothèse la plus probable pour expliquer ceci, c’est probablement le fait qu’il n’a pas nécessairement confiance en son tir, et s’il veut atteindre son plein potentiel, il devra développer celle-ci éventuellement.

Je ne sais pas ce que Martin St-Louis a dit à Cole Caufield l’an dernier pour qu’il retrouve confiance en son tir, mais il devra probablement refaire la même chose avec Dach. Ce ne sera pas aussi simple (Caufield est un franc-tireur tandis que Dach ne l’est pas, et ce, même s’il n’a pas un vilain tir et qu’il travaille sur cette facette de son jeu cet été), mais ça se fait.

Mon collègue Mitch Giguère l’a d’ailleurs bien expliqué sur les ondes du 91,9 Sports hier : ce n’est pas nécessairement le style de Dach de remplir le filet.

Kirby Dach n’est pas un marqueur. – Mitch Giguère

Dach ne sera probablement jamais un marqueur de 40 buts dans la LNH. En fait, je ne serais pas surpris s’il n’est pas un marqueur régulier de 30 buts lors de ses belles années. Or, il est un très bon fabricant de jeu, il a un bon gabarit (qu’il est capable d’utiliser à son avantage, mais il ne le fait pas tout le temps) et il a un très beau potentiel en zone défensive.

Comme le souligne Basu dans son texte, Dach est un peu plus jeune que Caufield (il est né quelques jours après le jeune franc-tireur du CH). Ainsi, s’il est placé dans les bonnes conditions, il a encore amplement de temps pour atteindre son plein potentiel qui, selon moi, est celui d’un très bon deuxième centre dans la LNH.

À Dach de prouver sa valeur (et au Tricolore de le mettre en bonne position pour y arriver), donc.

PLUS DE NOUVELLES