La gestion des contrats de David Poile a mené les Prédateurs dans une position gagnante

Il ne reste plus que quatre équipes en vie dans les séries éliminatoires de la LNH. Il n’y a aucun doute sur le talent de ces formations, qui possèdent toutes les atouts nécessaires pour remporter la Coupe Stanley.

À ce point-ci, la parité est si forte dans la LNH qu’il n’est pas farfelu de croire qu’une équipe auparavant éliminée dispose d’un meilleur alignement sur papier que l’un des quatre finalistes. Ici, on peut penser aux Prédateurs de Nashville…

L’équipe du Tennessee mise sur un gardien qui pourrait remporter le trophée Vézina, la meilleure brigade défensive du circuit, une brochette de centres extrêmement fiable ainsi que des ailiers talentueux. Ne posséder presque aucune lacune dans la LNH moderne, où les directeurs généraux ont les mains liées par le plafond salarial relève presque de l’utopie…

Pourtant, David Poile est parvenu à bâtir un alignement performant dans les mêmes conditions que ses homologues. Le plus impressionnant chez les Prédateurs, c’est que tous les joueurs pourront être de retour en vue de la prochaine campagne, excluant Scott Hartnell et Alexei Emelin, que la haute direction laissera filer.

Contrairement aux autres directeurs généraux, David Poile ne cède pas de contrats de transition à ses joueurs. Ainsi, les piliers de sa formation sont sous-payés, lui offrant une marge de manœuvre intéressante sous le plafond salarial.

En fait le seul arrière des Preds à avoir obtenu un contrat de transition est P.K. Subban…

Après trois ans d’expérience chez le Tricolore, Subban n’avait pas convaincu l’organisation du Canadien, qui avait préféré lui offrir un contrat de deux ans, lors duquel on lui avait offert la chance de démontrer ses capacités. Un trophée Norris plus tard, Subban s’était mérité un pacte de 8 ans évalué à 9 millions par année…

Pendant ce temps, à Nashville, David Poile n’a pas hésité : même si Roman Josi n’avait disputé que deux saisons avec l’équipe, lui a offert un pacte de 7 ans et 4 millions par année.

Cela permet aux Preds de miser sur des joueurs disposant d’excellent rapport qualité-prix, mais également d’assurer des relations harmonieuses entre les joueurs et les dirigeants. En obtenant un long pacte en début de carrière, les jeunes sentent la confiance de leurs patrons, ce qui les motive à performer.

Bien entendu, il y a un risque venant avec cette pratique. Accorder un contrat à un jeune qui ne progresse pas est synonyme de se créer un fardeau salarial…

Poile se protège toutefois contre cette éventualité, en ne cédant presque jamais de clause de non-échange à ses joueurs. Seul Pekka Rinne possède une clause de la sorte à Nashville.

L’alignement des Prédateurs est donc très malléable! Cet été, l’organisation aura le loisir d’offrir un pont d’or à John Tavares, même si son espace sous le plafond salarial sera limité. Elle n’aura qu’à offrir l’un de ses centres actuels à une formation éprouvant un besoin à cette position, en retour d’espoirs et de sélection au repêchage…

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