La gestion du Stade olympique : comment faire rire du Québec 101

Bienvenue à votre nouveau cours : comment faire rire du Québec 101. Vos professeurs? Tous ceux qui ont décidé qu’il était une bonne idée de mettre 870 M$ sur un nouveau toit fixe pour le Stade olympique.

Parce que la situation, vous la connaissez très bien. Malgré l’argent investi dans le Stade, il ne sera pas plus attrayant pour le soccer, pour le football ou même pour le baseball.

Pensez-vous vraiment que dans quatre ou cinq ans, la NFL va mettre les pieds dans le Stade olympique si rien d’autre ne change? Moi, je n’y crois pas.

Mais même si on ne répare pas une erreur en faisant une autre erreur, voilà que beaucoup trop d’argent sera investi dans un Stade olympique mal situé et désuet en général.

Et le 870 M$, c’est sans compter les attendus dépassements de coûts.

La nouvelle est tellement champ gauche que j’ai vu des gens hors Québec se demander, avec un air étonné, si ça se faisait parce que le retour des Expos pourrait finalement passer par le Stade olympique.

Je ne les blâme pas : quand une nouvelle de la sorte sort, on cherche des explications. Et s’ils en trouvent une bonne, de leur point de vue extérieur, je leur demanderais de me l’expliquer.

Et présentement, dans la province, on est plusieurs à se demander pourquoi l’argent généreusement offert par Québec n’a pas été investi dans des endroits plus… stratégiques.

Ça fait en sorte qu’on est plusieurs à réagir comme Patrick Roy, ce matin.

Le problème avec le Stade, outre le fait qu’il sera toujours aussi mal situé, c’est que ses seuls problèmes ne sont pas le toit. Et ça, Alexandre Pratt (La Presse) l’a très bien cerné dans son texte du jour.

Après tout, une fois que le toit sera en place, est-ce que tout sera magiquement parfait? Bien sûr que non.

L’enceinte, la surface de jeu, l’acoustique, les sièges, les loges, les coursives, tout cela restera inchangé. C’était déjà un enjeu pour l’ambiance en 1998. Imaginez en 2028. – Alexandre Pratt

Si on veut avoir un gros show de musique en ville, le son sera toujours aussi mauvais. Les sièges seront toujours aussi mal placés. À moins de remettre de l’argent, les enjeux seront encore là.

À quel point y aura-t-il des événements de plus qui vont s’installer au Stade pour justifier la facture? Elle est là, la question.

Comment faire rire de nous 101 : voilà un bon exemple. Si les gens du monde du sport dans le reste du Canada n’étaient pas si occupés à cuisiner la police de London dans le dossier d’Hockey Canada, le Big O aurait sûrement fait jaser plus que ça.

Mais quand même : ceux qui l’ont fait n’ont pas été élogieux avec la décision prise. Et avec raison, évidemment.

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