La magie doit venir de Ken Holland et non de Connor McDavid

À quand le moment où Connor McDavid réussira-t-il à amener son club en séries éliminatoires? Souvent, on dit qu’un joueur peut changer la donne à lui seul. Prenez Crosby, par exemple. Qui d’entre vous n’a jamais dit l’énoncé suivant : On ne doit jamais parier contre Sidney Crosby. Cette phrase-là a même été soulevée tout juste avant l’amorce de la série opposant le Canadien aux Penguins. En réalité, le hockey est un sport d’équipe et non d’un seul joueur. On peut blâmer Crosby de ne pas avoir performé à la hauteur des attentes devant un Canadien fort surprenant, mais la défaite des siens ne doit pas être mise sur sa faute uniquement.

Dans le cas de McDavid, considéré par plusieurs comme le meilleur joueur de la planète, il a tout donné contre les vétérans des Blackhawks de Chicago. Il a été le meilleur des siens avec une récolte de neuf points, soit le plus haut total du tournoi jusqu’ici. Comment le blâmer? Il a été là, il a tout donné, comme Leon Draisaitl et Ryan Nugent-Hopkins, mais son équipe ne respire plus. Son équipe est une fois de plus en vacances «hâtives», malgré des prouesses ahurissantes du numéro 97. Il a été dominant et il a fait preuve de leadership, mais ce matin, certains indiquent «que même avec McDavid, cette équipe n’est rien, donc est-il réellement un bon capitaine?»

Wooooo, minute, papillon. C’est vrai que les Oilers d’Edmonton n’ont pas accédé aux éliminatoires en 2016, 2018, 2019 et 2020 (sorti pendant les qualifications). En 2017, l’équipe a atteint le second tour, mais elle n’a pas été en mesure d’atteindre la 3e ronde. Maudit, McDavid n’est pas un «grand», peuvent s’exclamer certaines personnes. Toutefois, à ceux-ci, je répliquerai du tac au tac que cette équipe manque de profondeur au sein de son top-6, qu’il manque un ou des défenseurs pour le top-4 et qu’il n’y a pas de cerbère numéro un pour réaliser de petits miracles. Au sujet du gardien, Bob Hartley a toujours dit ceci : «Nommez-moi un bon gardien, je vous nommerai un bon coach!»

Donc, malgré l’élimination des Oilers, McDavid a fait son boulot et c’est désormais autour de Ken Holland, le directeur général de cette concession, d’exécuter le sien. Il a beaucoup de boulot sur la planche et il est certes conscient que ce n’est pas évident d’attirer des agents libres dans la ville froide d’Edmonton. McDavid et Draisaitl sont des héros, mais ils doivent composer sans un Carey Price, ce qui rend les choses difficiles, voire impossibles. Cela dit, souhaitons du bien à cette équipe et cette ville qui mérite de renouer avec le succès printanier. Souhaitons-leur Alexis Lafrenière, tiens.

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