La marde est pognée à Toronto

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Ce matin, j’écoutais le podcast de Jeff Marek et d’Elliotte Friedman (32 Thoughts) et je me suis régalé. Après tout, c’est toujours bon, mais ces temps-ci, il est essentiel de les écouter. Pourquoi? Parce qu’ils sont branchés à Toronto.

Et parce que la marde est pognée à Toronto.

Plus je les écoutais et plus le constat devenait clair. Il n’y a pas d’autre manière de dire les choses en ce moment puisque le club ne semble pas avoir de capitaine clair.

Vous savez comme moi que quand un patron part, ça rend les gens autour nerveux. Pourquoi? Parce qu’on ne sait pas si le nouveau patron va améliorer les choses ou pas. Rappelons que Jason Spezza est parti de son propre gré, lui.

Tout ça pour dire qu’on apprend dans le podcast qu’à part les gens au sommet de la pyramide, les employés des Maple Leafs sont surpris. On ne s’attendait pas à le voir partir.

Pourquoi? Parce qu’il a dit qu’il voulait rester et qu’il venait travailler. Ce sont de bons indices.

Ça fait en sorte que les gens sont divisés. D’un côté, les adeptes du «Shanaplan» disent que le président a été clair et a mis les cartes sur la table vendredi dernier.

Et de l’autre? Les adeptes de Dubas, qu’on disait respectueux, sont sous le choc.

Est-ce que cela veut dire que les employés étaient divisés à ce point entre les deux patrons? C’est peut-être ce qu’on peut en déduire quand on écoute parler Elliotte Friedman ce matin.

S’il y avait vraiment une telle division entre les deux hommes, est-ce qu’il faut s’étonner de voir que Dubas a été congédié, et ce, même s’il a dit à son patron qu’il voulait revenir?

Ça doit avoir un lien.

Peut-être que lundi, il hésitait publiquement parce qu’il savait que la structure en place n’était pas idéale. Après tout, Friedman a entendu des gens dire que Dubas n’aimait pas devoir passer par Shanahan, qui bloquait certaines décisions en plus de lui en imposer d’autres.

Selon Friedman, quand une grosse décision devait avoir lieu, Dubas devait en parler à Shanahan, qui en parlait à ses patrons. Les proprios en disutaient, donnaient les consignes à Shanahan qui en reparlaient à Dubas.

Et selon bien des gens, le DG n’aimait pas ça.

Après tout, selon lui, ça rallongait les délais. De plus, on s’entend que si Shanahan voulait omettre de dire quelque chose à son DG, il pouvait le faire en toute quiétude, non?

Est-ce que Shanahan a décidé de congédier Dubas quand il a vu qu’il voulait plus d’argent, mais surtout le plein contrôle? Peut-être, oui.

Ça explique possiblement, en partie, pourquoi c’est la panique à Toronto. Après tout, cela a changé du jour au lendemain puisque le bruit à travers les branches la semaine dernière, c’est que Dubas allait revenir.

Déjà que certains joueurs ont été assez acerbes dans leurs propos avec la direction en fin de saison, certains doivent redouter l’arrivée d’un prochain DG, qui n’aura pas d’attache ou de connexion personnelle pour les freiner à ne pas échanger une vedette.

Le cas d’Auston Matthews est flagrant. Après tout, certaines personnes pensent qu’il était déjà improbable de penser qu’il allait songer à signer à long terme à Toronto avant le 1er juillet (un an avant la fin de son contrat et le jour où sa clause de non-échange entre en ligne de compte), mais que là…

En fait, là, ne retenez pas votre souffle : le 1er juillet, il ne sera pas signé à long terme. C’est aussi simple que ça… même s’il a dit publiquement que son objectif était de rester dans la Ville-Reine.

Les joueurs se demandent ce qui se passe et le lien de confiance est un peu effrité.

Dans le cas de Matthews, il sera donc plus difficile de se dire qu’il pourrait y avoir un scénario à la David Pastrnak, soit où le joueur et le club se font confiance qu’une entente surviendra.

Avec un prochain DG, ce sera assurément différent.

Et ce qui crée de l’incertitude, en ce moment, c’est justement le fait que les gars ne savent pas sur quel pied danser puisqu’on ne sait pas qui sera le prochain DG de la formation.

Est-ce que Brad Treleving, qui a obtenu la permission des Flames pour jaser aux Leafs, sera un candidat de choix? On peut penser que oui, il sera une option sérieusement considérée.

Marc Bergevin est un nom qui est revenu durant le podcast. Après Darren Dreger, voilà que Friedman en glisse un mot…

Le plus important, c’est qu’en ce moment, les Maple Leafs n’ont pas seulement besoin d’un bon DG expérimenté. Ils ont besoin d’un DG qui n’a pas peur de prendre de grosses décisions et de les assumer.

Ce n’est pas un dossier simple et chaque jour qui passe ajoute de l’incertitude qui rend le climat à Toronto… difficile. On va le dire ainsi.