Alex Radulov. Un nom inspirant. Il indique de la hargne, de la passion, du talent, de la détermination et j’en passe. Une dynamite pour un groupe, une équipe et un vestiaire. Un homme qui peut également divertir un vestiaire, qui met de la couleur dans une chambre trop paisible. Marc Bergevin n’a toutefois pas cru bon de conserver cette bougie d’allumage au sein de son groupe. Un groupe qui doit faire pipi assis, qui se rend à la messe tous les dimanches et qui se peigne de côté. Une équipe beige, homogène, sans distraction, sans musique forte. C’est comme ça que Marc Bergevin veut que ça fonctionne… mais cette recette fade ne fonctionne pas du tout.
Radu a donc paraphé un accord monstrueux de cinq ans et 31.25 millions de dollars avec les Stars de Dallas parce que Marc Bergevin n’osait pas aller là. Au moment de composer ce texte, le numéro 47 trône au sommet des pointeurs de sa nouvelle équipe avec une récolte de 50 points, dont 21 buts, en 53 matchs. Lors de sa saison « retour », dans l’uniforme du Canadien, il a terminé la campagne avec 54 points en 76 rencontres. Tout un retour, cela dit. Il était le moteur du bleu-blanc-rouge, qui se retrouve désormais sans catalyseur…
Sur 82 matchs, ça lui donnerait un impressionnant total de 77 points. Ses compagnons de trio, Jamie Benn et Tyler Seguin, ont respectivement récolté 49 et 47 points, ce qui fait d’eux un trio très intimidant. Avec ses 50 points, Radulov se classe au 22e rang du circuit, alors que le premier pointeur du Canadien, Max Pacioretty, pointe au 96e rang avec ses 33 points. Si Pacioretty et Radulov étaient encore ensemble, les choses seraient peut-être différentes à Montréal… Tout compte fait, le Russe est en train de connaître la saison de sa carrière, alors que certains croyaient qu’il allait ralentir.
Je sais, les « si », ce n’est pas winner, mais avouez que Marc Bergevin s’est carrément planté sur celle-là parce qu’il n’a pas voulu « broncher ». Et aujourd’hui, on s’aperçoit considérablement de son absence au sein d’un groupe amorphe et sans vie.