S’il y a bien une question qui est sur toutes les lèvres depuis toujours, c’est celle de la gestion du repos de Carey Price.
Lors du segment On Jase, la question a été soulevée par les panélistes de l’émission. Après avoir vu Carey perdre quelques matchs faciles alors que Keith Kinkaid était assis au bout du banc, il est facile de se demander si le gardien n’est pas fatigué.
Il n’y a pas vraiment de réponse absolue parce que nous ne sommes pas dans sa tête et que nous ne savons pas tout ce qu’il vit au jour le jour dans sa vie personnelle, mais il faut savoir que Carey est tout de même au coeur du débat. Pour un gars comme Martin Lemay, par exemple, Price n’a pas à être fatigué puisqu’il n’a joué que quatre fois dans les 13 derniers jours. Il aimerait d’ailleurs le voir être plus agressif devant son filet.
De son côté, Gaston Therrien croit que le gardien a toute la pression du monde – chaque mauvais but peut coûter la victoire et il le sait, a-t-il affirmé – et qu’il doit donc voir son entraîneur le ménager un brin.
Le gardien du Canadien, à l’image de ses homologues, n’est normalement pas d’office lors de deux duels en 24 heures. Cela suscite souvent de vives réactions dans le monde du Canadien alors que la logique derrière une telle décision se comprend facilement.
Toutefois, dans les derniers jours, Claude Julien a choisi d’envoyer son meilleur gardien lors de deux duels de suite. Dans l’espoir de freiner la séquence de défaites des siens, il a dérogé au modus operandi de l’équipe… et cela n’a pas fonctionné.
Ce qui est difficile, pour Price, ce n’est pas tant de devoir rester devant son filet pendant 60 minutes. Ce qui est difficile, en fait, c’est la charge mentale de savoir qu’il peut être appelé à travailler n’importe quand et qu’il ne peut jamais vraiment se dire que les prochains jours sont des jours de congé absolus.
Le fait de ne pas avoir d’adjoint aussi dominant que prévu complique les choses pour le Canadien puisque cela fatigue grandement Price. Dans un monde idéal, comme le souligne Gaston Therrien, Price aurait un maximum de 62 départs afin d’en laisser une vingtaine à son adjoint. Ce n’est pas le cas présentement.
En fait, c’est le cas des adversaires, qui envoient à outrance leur substitut devant le filet.
Espérons seulement que, peu importe la charge de travail, le gardien numéro un se garde du jus jusqu’en avril… ou en mai?