Une saison du Canadien, c’est toujours remplie de rebondissements.
Des hauts… des bas… d’autres hauts… d’autres bas…
Le Canadien, c’est une religion au Québec et une saison de hockey, c’est rarement linéaire.
Mais avec la COVID-19 qui prend tout l’espace médiatique non-sportif et une saison condensée de 56 matchs (sur quatre mois), je croyais que l’on aurait droit à une saison plus tranquille que d’habitude chez le Tricolore.
Je m’étais visiblement trompé. On dirait que tout ce qui aurait pu se produire s’est produit (Loi du Murphy?) et que ce qui se produisait généralement en deux, trois ans a été condensé en trois mois et demi cette année.
Félix Séguin a dressé la liste chronologique des choses d’intérêts qui se sont passées depuis janvier et sincèrement, il y a autant de péripéties que lors une saison complète de District 31!
«Et la saison régulière n’est pas terminée. C’est une saison qui est en train de passer à l’histoire»: https://t.co/RKiauDQhyL
— TVA Sports (@TVASports) April 29, 2021
Lisez ceci et essayez de ne pas penser que chaque ligne est le synopsis d’un épisode de Lance et Compte, saison 2781 (que l’on trouverait peut-être exagérée tellement il y a de péripéties). Et la saison des Habs n’est même pas terminée encore!
À noter que l’entre-saison mouvementée de l’organisation n’a même pas été prise en considération.
22 janvier : La Presse lance en primeur que Phillip Danault a refusé un contrat de 30 millions sur six ans durant l’entre-saison. Jusqu’à ce moment-là, tout allait très bien pour le Canadien sur la glace…
31 janvier : L’agent de Victor Mete confie à des journalistes anglophones (en plein match du samedi soir) que son client a demandé à être échangé. Marc Bergevin et Claude Julien nient… mais difficile de nier quelque chose que l’agent avoue publiquement de son côté. Victor Mete jouera les prochains matchs, notamment à la place de Romanov et Kulak, dans une rotation visiblement improvisée par Claude Julien.
13 février : Claude Julien décide de laisser Tomas Tatar de côté et ce, face aux ennemis jurés torontois. Tatar avait pourtant terminé la saison précédente au sommet des pointeurs de l’équipe
14 février : Paul Byron est soumis au ballottage pour la première fois de l’année. Les contraintes comptables du plafond salarial fixe ont forcé Marc Bergevin a agir ainsi avec un vétéran apprécié de tous.
24 février : Claude Julien et Kirk Muller sont congédiés. Dominique Ducharme et Alexandre Burrows sont promus par intérim.
25 février : Carey Price prend un pause de quelques jours.
2 mars : Stéphane Waite est congédié en plein match, alors que Price semble se replacer tranquillement. L’entraîneur des gardiens du Rocket est appelé à le remplacer durant deux semaines, pendant que Sean Burke – qui se trouvait aux États-Unis – doit faire sa quarantaine de 14 jours.
22 mars : La saison du Canadien est arrêtée pour plus d’une semaine en raison d’un résultat positif à un variant de la COVID-19 (Joel Armia).
26 mars : Marc Bergevin fait l’acquisition d’Eric Staal (qui ne livrera toutefois pas la marchandise escomptée).
7 avril : Carey Price (genou) et Brendan Gallagher (pouce) se blessent et doivent s’absenter. Les deux vétérans de l’équipe n’en sont pas à leurs premières blessures…
11 avril : Jon Merrill est acquis des Red Wings via transaction.
12 avril : Erik Gustafsson est acquis à son tour. Il ne jouait plus beaucoup à Philadelphie.
14 avril : Dominique Ducharme est incapable de procéder à des changements dans sa formation. Les rappels (erreurs?) de Byron, Romanov et Ouellet menottent son DG, qui n’a plus qu’un seul rappel régulier possible d’ici la fin de la saison et peu de dollars sous le plafond salarial pour manœuvrer.
19 avril : Carey Price se blesse à nouveau, cette fois à la tête (commotion cérébrale). Il prendra un vol privé pour rentrer à Montréal avant la fin du voyage.
26 avril : Cole Caufield dispute ENFIN son premier match, lui qui ne jouait ni avec le Rocket ni avec le Canadien depuis plusieurs jours.
28 avril : Jonathan Drouin décide de s’absenter pour une période indéterminée (au moins 24 jours) en raison de problèmes personnels. Il est alors question de santé mentale et du marché montréalais.
Ajoutez à ça le fait que l’équipe était première de toute la LNH à quelque part en janvier et que depuis, plusieurs joueurs ne produisent plus. L’équipe peine maintenant à remporter deux victoires consécutives.
Il y a aussi eu tous les coups à la tête des joueurs du CH en début de saison, la blessure de Ben Chiarot suite à une bagarre, la possible retraite anticipée de Shea Weber et les nombreuses défaites face aux Flames et aux Sens.
Que se passera-t-il en séries, si le CH parvient à y accéder bien sûr? Seul Dieu le sait (si vous croyez en Dieu, bien sûr).