Pas mal tout le monde s’attend à ce que Jeff Petry soit échangé avant le 21 mars ou au plus tard durant l’entre-saison.
Pas mal tout le monde s’entend aussi pour dire qu’autant pour le Canadien que pour le principal intéressé (et sa famille), une transaction avant le 21 mars serait préférable.
La grande question que tout le monde se pose par contre depuis quelques jours, c’est à savoir quelle est la réelle valeur de Jeff Petry sur le matché des transactions.
A-t-il une excellente valeur en raison de ses quatre dernières saisons plus de 10 buts et de plus de 40 points? De son excellent jeu le printemps dernier?
A-t-il une valeur correcte du genre «il peut rapporter un bon choix au repêchage et/ou un bon espoir si le Canadien accepte de prendre un autre contrat ou de conserver une partie du salaire de Petry pour faciliter la transaction»?
A-t-il une valeur nulle, voire négative, en raison de son âge (34 ans), de sa piètre saison, de son manque de leadership et de sa non-action auprès de Zack Kassian?
Selon l’excellent Jean-François Chaumont du Journal de Montréal, Jeff Petry aurait de fortes chances d’être échangé avant la date limite des transactions.
Chaumont a discuté (sous le sceau de l’anonymat) avec quatre recruteurs professionnels concernant la valeur de Petry. En gros, voici ce que ces quatre dépisteurs – dont la job est de recommander ou non à leur DG l’acquisition d’un joueur X ou Y – pensent de la valeur de Petry actuellement.
Jeff Petry dans l’oeil de quatre recruteurs de la LNH.
Le Journal a sondé quatre recruteurs pour connaître sa valeur sur le marché.
« Hughes peut se servir de Duncan Keith comme exemple. Les Oilers ont accepté de prendre son contrat au complet. » https://t.co/TQbRUf8s3i
— J-F Chaumont (@JFChaumontLNH) February 2, 2022
Recruteur #1 : Petry joue avec un je-m’en-foutisme qui le fait beaucoup hésiter quant à sa réelle valeur. Petry joue comme il jouait quand il souhaitait quitter Edmonton et il n’a justement pas coûté très cher à Marc Bergevin au deadline de 2015 (choix de deuxième tour et choix de cinquième ronde). Par contre, Petry était plus jeune et il allait devenir joueur autonome. Il n’avait pas 34 ans et il ne possédait pas trois années de contrat à un cap hit de 6,25 millions $. Par contre, il n’avait pas encore été lié au trophée Norris non plus…
Ce recruteur #1 pense que le Canadien pourra l’échanger, mais qu’il devra retenir une partie du salaire de Petry ou accepter de recevoir un joueur qui gagne un gros salaire, mais qui déçoit, en retour.
La non-action de Petry sur Zack Kassian n’a pas aidé à faire augmenter sa valeur.
Recruteur #2 : Petry possède encore un bon coup de patin et il a été excellent lors des dernières séries. Selon ce recruteur #2, Petry pourrait être obtenu à bon prix et ainsi devenir un bon pari. Bref, sa valeur n’est pas très grande…
Recruteur #3 : Petry serait meilleur présentement avec une autre équipe. Il n’est pas devenu un mauvais défenseur du jour au lendemain. Petry a besoin d’un bon défenseur #1 devant lui pour le «protéger». Il n’est pas un numéro un dans l’âme.
Ce troisième dépisteur croit que Kent Hughes devra choisir entre conserver une partie du contrat de Petry pour obtenir un meilleur retour ou échanger Petry et 100 % de son contrat pour obtenir un plus petit retour. Cependant, il se montre optimiste : Duncan Keith a rapporté Caleb Jones et un choix conditionnel au repêchage aux Blackhawks lorsqu’il a été échangé aux Oilers. Cependant, le contrat de Keith était moins long et son salaire, moins élevé.
Le système de jeu montréalais n’avantage pas Petry actuellement. Jouer dans un système où tu te sens perdu et dans une situation qui te rend malheureux ne t’aide pas à bien performer.
Ce recruteur est clairement celui qui croit le plus en (la valeur de) Petry.
Recruteur #4 : il y a un marché pour Jeff Petry. Hughes pourrait être en mesure de recevoir un choix ou un espoir en retour de Petry. Par contre, son contrat peut poser problème à bien des équipes. Par contre, Kent Hughes va probablement devoir accepter de compenser le tout en acceptant de prendre quelques millions $ sur la masse salariale du Canadien.
Rappelons que selon François Gagnon – qui a été le premier à avouer publiquement que Jeff Petry avait demandé au Canadien de l’échanger – croit que le retour ne sera pas très gros pour Petry. Il ne faut pas s’attendre à voir l’équipe obtenir un choix de premier tour ou un espoir de grande qualité en retour du #26 selon Gagnon.
Rappelons aussi que selon un spécialiste en gestion du plafond salarial, les offres en retour de Petry ne pourront être bonnes que si celui-ci se met à jouer du meilleur hockey.
Et vous, que pensez-vous de l’actuelle valeur de Jeff Petry? Est-elle encore bonne ou non selon vous?
Après tout, une seule équipe vraiment intéressée à mettre la main sur Jeff Petry peut être suffisante pour qu’au final, le Canadien puisse obtenir quelque chose de décent en retour de ses services.
À noter que Petry possède une clause de non-échange lui permettant d’identifier 15 équipes auxquelles il ne désire pas être échangé.