La victoire avant les dollars, pour les agents libres?

L’attractivité de Montréal à titre de destination pour les agents libres sans restriction déçoit souvent les partisans. Cet été n’a pas fait exception à la règle.

Ça se voit présentement chez le Canadien : si des types tels que Nick Bonino et Alexander Radulov n’avaient pas tourné le dos à l’équipe pour recevoir des sommes identiques ailleurs, l’espace séparant la masse utilisée au plafond salarial serait beaucoup moins notable.

Deux facteurs justifient au premier coup d’œil la réticence des joueurs à s’installer dans la métropole montréalaise : la présence accrue des médias ainsi que l’impôt, qui sévit plus fort que dans n’importe quelle autre ville de la LNH.

Simon Gagné doute de la véracité de cette dernière donnée.

Peut-on y croire? La victoire avant les dollars comme moteur de motivation, ça semble plus tirer d’un film de Disney que de la réalité ça…

Le hockey est un business avant tout.

Sauf que l’ancien ailier des Flyers renchérit en argüant que les hockeyeurs souhaitent évoluer dans un environnement favorable, épaulés par des compagnons de talent plutôt que d’engraisser leurs comptes en banque.

Le natif de Sainte-Foy avoue qu’affronter le Canadien au Centre Bell durant le bal printanier lui a fait rêver de vêtir le bleu-blanc-rouge. Il ne semble pas le seul à avoir éprouvé ces frissons : selon ses dires, c’est connu que les joueurs du CH JUBILENT lorsqu’est venu le temps d’enfiler ces couleurs en séries éliminatoires…

Mais qu’une saison de 82 parties dans cet environnement de chaos peut-être assez difficile mentalement. Le pari de s’engager à Montréal pour plusieurs saisons s’avère tout même risqué : imaginez-vous le calvaire qu’on dû subir les membres du CH en 2012, alors que l’équipe s’est complètement effondrée sous la dictature de Pierre Gauthier…

Conséquemment, Gagné croit sincèrement que miser sur une équipe gagnante rendrait le Canadien beaucoup plus attrayant pour les joueurs libres comme l’air. L’avenir plus rayonnant à Dallas qu’à Montréal aurait d’ailleurs expliqué le départ de Radulov, selon lui…

Possible! Mais n’oublions pas quelque chose : chaque être humain est unique.

Kevin Shattenkirk a laissé beaucoup de sous sur la table afin de rejoindre l’équipe de son enfance…

Tandis que des joueurs comme Radim Vrbata semblent préférer éviter les séries éliminatoires!

À chacun ses valeurs personnelles!

Ceci étant dit, les joueurs qui raffolent de la vie à Montréal semblent plutôt rares…

Dans cette optique, lorsque Marc Bergevin en possède un, ne devrait-il pas tout faire pour le conserver?

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