L’amitié qui a forgé une équipe dominante à Pittsburgh | Emelin passera son tour | En rafale

Une de nos lectrices a écrit à mon collègue Jeff Drouin, ce matin, abordant le succès des Penguins qui demeure intact malgré une infirmerie pleine (dont fait maintenant parti Evgeni Malkin). Comme elle le mentionnait dans son message, tout ça s’explique par deux facteurs : la profondeur qu’entretient Jim Rutherford, mais surtout la liaison entre les joueurs qui crée un esprit d’équipe hors du commun.

En effet, alors que les blessures sont loin d’avoir épargné les Pens cette saison, des joueurs comme Conor Sheary et Justin Schultz ont levé leur jeu d’un cran pour connaître des saisons loin au-delà des attentes. Schultz se classe au 5e rang des défenseurs pour les points (47), alors que la moyenne de points par matchs de Conor Sheary s’introduit parmi les gros noms au 25e rang de la LNH (0.88). Pour ce qui est du leadership…

C’est dans un excellent article de Michelle Crechiolo, la Chantale Machabée de Pittsburghqu’on en apprend plus sur la relation entre les deux franchise centers des Penguins, Sidney Crosby et Evgeni Malkin.

Cette histoire d’amitié débute lorsque Sidney Crosby a 14 ans, et qu’il engage le même agent que Malkin à l’époque. L’agent en question commence à parler de Sid à Gino, ce dernier a commencé à suivre la carrière de Crosby et a écouté des faits saillants ici et là.

Les années passent, et Malkin est sélectionné au deuxième rang du repêchage par les Penguins en 2004. Un an après, c’est au tour de Crosby d’être sélectionné, cette fois au premier rang, par les Penguins.

Et l’histoire, vous la connaissez : Crosby bat le record de recrue de Mario Lemieux, remporte trois trophées à sa deuxième année et Malkin gagne le Calder à son tour. À leur première année ensemble, même si Malkin connaissait bien son nouveau coéquipier, celui-ci admet ne pas en connaître beaucoup à propos du Russe. «Je l’avais vu joué, et on s’est affronté aux Championnats du Monde Junior. Mais je ne l’avais jamais rencontré et je ne savais pas grand-chose de lui. Aucun de mes amis n’avait joué avec lui, il était comme un inconnu.»

Avec l’aide de Sergei Gonchar, son traducteur personnel, Malkin a appris l’anglais et a commencé à connaître Sidney. Même si la barrière de langage était forte, les deux joueurs ont tissé une relation d’amitié au cours des années.

«On est très proches. C’est un gars cool. Parfois les joueurs qui ont un talent comme Sid sont différents, mais il est amical, et sa famille aussi. Je suis reconnaissant de l’avoir rencontré et maintenant on parle de sa vie, ma vie. Il est toujours ouvert à parler, chaque jour.»

Personne n’a jamais remis en doute le leadership de Crosby, mais c’est toujours intéressant d’en entendre parler, surtout par un de ses coéquipiers. «Je me rappelle avoir eu quelques mauvaises séquences, comme je ne marquais pas. C’était frustrant. Il vient vers moi et me dit de ne pas m’inquiéter, de jouer ma game, que l’équipe allait m’aider. Et je commence à mieux jouer parce qu’il me supporte. Il comprend la situation de ses coéquipiers quand ils n’ont pas marqué en 10 matchs. C’est dur, tu perds ta confiance. Mais il vient te parler et ça va mieux.»

Les deux ont raté quelques matchs cette saison, mais ont tout de même réussi à se faufiler parmi les meilleurs pointeurs, cette saison. Comme ils l’ont fait toute leur carrière.

Et les rumeurs de transaction dont Malkin est parfois victime? «Je veux qu’on joue notre vie ici. Je ne veux pas habiter dans une autre ville. Je veux jouer ici, avec Sid, avec ce jeune groupe. Je fais de mon mieux et je sais qu’il le fait aussi, on essaie toujours de gagner, et peut-être remporter quelques Coupe Stanley de plus.»

Si je peux me permettre de rajouter une petite réflexion… On oublie souvent que Malkin a toujours compilé des saisons d’un point par match, même s’il joue en quelque sorte dans l’ombre de Crosby. Il en compte 832 en 706 matchs. Alors pourquoi n’a-t-il pas été nommé parmi les 100 meilleurs joueurs de l’histoire de la LNH, plus tôt cette année?

En rafale

– Alexei Emelin ne jouera pas ce soir. Nathan Beaulieu sera en uniforme.

– Très bon texte de Philippe Cantin à propos de Gary Bettman. On y parle notamment de la situation en Arizona, qui s’éternise sous forme d’échec.

– Quelle passe de Juulsen.

https://twitter.com/MitchLBrown/status/843121732483497986

– Auston Matthews traverse une période difficile, la pire de sa carrière dans la LNH.

 

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