À travers une saison difficile pour le Canadien de Montréal, la progression fulgurante de Lane Hutson a définitivement été l’un des principaux points positifs de l’année de hockey pour les amateurs de l’équipe. Le jeune défenseur a surpassé les attentes et vu sa valeur augmenter à vue d’oeil chez les observateurs. Vous en avez beaucoup entendu parler, j’en suis convaincu.
Le journaliste Chris Peters a toutefois fait l’exercice de s’asseoir pour décortiquer ce qu’il décrit comme l’une des saisons recrues les plus incroyables de l’histoire du hockey collégial. Dans son excellent texte, on comprend encore mieux, à travers multiples exemples, ce qui rend le jeune homme aussi spécial.
Lane Hutson (MTL) won't win the Hobey Baker, but it doesn't change the fact that he's put together one of the most incredible seasons by a freshman in college hockey history. More context behind the numbers of this incredible year: https://t.co/8H1XRMGP4U
— Chris Peters (@chrismpeters) April 4, 2023
Il y a évidemment d’abord sa production de points. Peters indique que Hutson a surpassé tous les défenseurs ayant gagné le Trophée Hobey-Baker dans le passé, sauf trois. Connaissez-vous Cale Makar? L’espoir du Canadien est à un seul point d’atteindre sa production de 2018-2019… soit la deuxième saison de Makar dans la NCAA.
En fait, Hutson est le défenseur recrue le plus productif de la NCAA depuis Craig Redmond en 1982-83. Oui oui. Quarante ans. Ses chiffres sont meilleurs que Makar, mais aussi Adam Fox, Charlie McAvoy, Luke Hughes… et tout défenseur moderne ayant passé par là.
Mais tout le monde (hyperbole) peut inscrire des points au tableau. Hutson le fait en jouant des minutes complètement absurdes, menant son équipe vers le Frozen Four. On vous rappelle que l’Américain a joué près de 70 minutes en 24h afin de transporter son équipe au prochain tour.
Le hockey de Hutson est productif, mais il est également victorieux. C’est ce qu’il faut retenir de cette campagne, avant même de savoir s’il se rendra en grande finale.
Il est tôt pour dire que l’espoir du CH aura une meilleure carrière dans la LNH que les noms mentionnés ci-haut, mais il s’est définitivement positionné pour faire des choses uniques au prochain niveau.
Peters croit même qu’il n’est pas comparable à quelconque défenseur évoluant présentement au sein du circuit Bettman. «Il ressemble plus à Johnny Gaudreau qu’à Quinn Hughes, une comparaison fréquente.»
Ça nous mène même à nous demander s’il est possible que Hutson soit éventuellement un attaquant de la LNH, si la transition comme défenseur n’est pas aussi fructueuse qu’anticipée.
Il rapporte également les commentaires de son entraîneur-chef, qui cible son éthique du travail ainsi que son effort défensif.
«Une chose qui m’épate chaque jour, c’est son esprit compétitif et à quel point il compétitionne défensivement. Au début de l’année, ses gaps n’étaient pas incroyables, il ne réduisait pas assez l’espace entre lui et le joueur qu’il couvrait. Il s’est amélioré dans toutes ces facettes. Il fait beaucoup de vidéo.»
-Jay Pandolfo
Lane Hutson a grandi. Il prend du poids. Il travaille fort. Il fait du vidéo. Il domine offensivement.
Il aurait été pratiquement impensable pour lui de mieux faire que ce qu’il a réussi à accomplir cette année.
Parfois, on en entend tellement parler qu’on peut penser que c’est exagéré. Mais Lane Hutson est bel et bien un espoir spécial qui a brisé les conventions, pour un petit joueur repêché en fin de deuxième ronde.