L’anglais de Dominique Ducharme lui aurait nui durant son règne derrière le banc

Samuel Montembeault était de passage sur les ondes du 91,9 Sports ce matin. Merci Chantal, encore une fois!

L’entretien a été diffusé TRÈS tôt, ce qui me laisse croire qu’il avait été préenregistré hier.

En gros, on retiendra que…

1. Samuel Montembeault a vécu une véritable saison en montagnes russes au cours de laquelle il a été en mesure d’apprendre énormément (malgré les difficultés). Rappel : il était encore à Sunrise l’automne dernier et il a joué blessé une bonne partie de la saison.

2. Jake Allen et Carey Price sont actuellement de très bons mentors pour le jeune gardien québécois. Montembeault a développé une excellente relation avec Jake Allen, qu’il a pris comme exemple en raison de son attitude et de son éthique de travail. Montembeault a aussi avoué qu’il a toujours été un grand fan de Carey Price, qu’il prenait comme modèle durant son développement. Il adore travailler à ses côtés.

3. Montembeault ressent moins de douleur au poignet depuis quelque temps. Sera-t-il en mesure d’éviter l’opération durant l’été? On ne le sait pas, mais en lisant entre les lignes, on comprend qu’il y a encore de bonnes chances qu’il ait à passer sous le bistouri. Néanmoins, il sera prêt pour le camp d’entraînement.


4. Il aimerait rester à Montréal en vue de la saison prochaine, mais il est joueur autonome avec restriction et sa priorité, c’est de jouer dans la LNH. Bref, il préférerait jouer ailleurs dans la LNH qu’à Laval, par exemple. Mais y aura-t-il une place dans le top deux montréalais pour lui (avec Price ou Allen?)? Est-ce que le Canadien lui soumettra une offre qualificative? Une autre équipe souhaitera-t-elle en faire son numéro deux régulier? On verra.

À noter qu’une situation à trois gardiens de but pourrait également ne pas déranger Montembeault, étant donné les récentes blessures de Price et Allen.

5. Puis, à la question «Quelle est la différence entre Dominique Ducharme et Martin St-Louis?», Samuel Montembeault a répondu ceci :

«Martin est parfaitement bilingue, donc vraiment dans la chambre, il s’exprime vraiment bien. Puis, c’est Martin St-Louis, donc quand il parle, les gars l’écoutent. Il est beaucoup respecté. La façon qu’il veut qu’on joue, il nous pousse beaucoup. Les entraînement, aussi, c’est vraiment tout le temps high pace. Ça aide aussi dans les matchs. Comme j’ai fait, les gars veulent jouer pour lui. C’est un gars qui a été tellement respecté durant sa carrière de hockey, puis il est encore depuis qu’il est notre coach. C’est juste le fun de jouer avec lui sur la glace.» – Samuel Montembeault

Ça, ce sont les choses positives qu’il y a dans l’équipe depuis l’arrivée de Martin St-Louis… et qu’il n’y avait donc pas durant l’ère Ducharme.

Ducharme n’était donc pas assez bon en anglais pour diriger une équipe de la LNH? Les gars ne l’écoutaient pas vraiment? Il n’était pas beaucoup respecté? Ses entraînements n’étaient pas assez intenses? Les gars ne voulaient pas assez jouer pour lui? C’était moins le fun de jouer pour lui?

Je ne fais que déduire mathématiquement à partir de la question de Gilbert Delorme et de la réponse de Samuel Montembeault.

LP Guy a d’ailleurs tenu un édito suite à cette réponse de Montembeault.

Malgré le fait qu’il n’ait pas sauté aucune étape pour se rendre à la barre du Canadien et qu’il ait amené les gars en Finale de la Coupe Stanley, Dominique Ducharme n’aura jamais eu le même respect que Martin St-Louis dans le vestiaire du CH.

Les gars n’achetaient pas son système de jeu (trop complexe à leurs yeux)… ils n’étaient pas vendus à sa façon de parler dans le vestiaire… notamment en raison de son anglais qui n’était pas assez bon?

«Ça se peut tu que Ducharme n’était pas assez bon en anglais pour bien expliquer son système de jeu complexe? […] Dominique Ducharme, lost in translation?» – LP Guy, qui rappelle que Ducharme n’était pas confiant et qu’il n’avait pas d’aplomb

Je sais que plusieurs Québécois refuseront d’acheter le fait que ne pas parler anglais à la perfection puisse nuire à un entraîneur qui travaille au Québec… mais ça semble bel et bien avoir fait partie des raisons pour lesquelles Dominique Ducharme a connu des difficultés derrière le banc du Canadien de Montréal. Il y en avait d’autres, bien sûr, mais l’anglais de Ducharme semble bel et bien avoir fait partie des raisons pour lesquelles il n’a pas eu TOUT le respect de ses joueurs.

Gilbert Delorme a renchéri en rappelant qu’a`son époque, un entraîneur qui ne parlait pas bien anglais ne parvenait pas à bien motiver ses troupes avant les rencontres. Il ne parvenait pas à toucher émotivement ses joueurs.

Je tends à être d’accord avec eux…

Cedi dit, il semble y avoir une exception : Wilfried Nancy chez le CF Montréal.

Mais Nancy est un excellent communicateur à la base. C’est l’une de ses qualités premières.

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