L’assemblée en 7 points | Un goût amer pour les ex-FC Montréal

Le camp d’entraînement est déjà bien entamé depuis pratiquement deux semaines, mais pour plusieurs le vrai lancement de la saison avait lieu jeudi soir dernier au Métropolis avec l’annuelle assemblée des membres de l’Impact de Montréal.

Une soirée qui allie festivités de début de saison et sérieux questionnement sur la direction que prend l’équipe. Cette année n’y a pas fait exception, et voici en quelques points ce qu’il faut retenir de cette soirée.

1. Le fameux chandail
Les réseaux sociaux s’en sont régalés. Un chandail tout de blanc a circulé toute la semaine dernière comme le nouveau deuxième chandail de l’Impact. Je n’y croyais pas du tout, et le dévoilement de l’Impact nous a fait découvrir un maillot tout de même plus défini et original que ne le laissait présager la photo leaké… mais pas tant que ça!

Au final, il est très simple. Trop? Difficile à dire, car certains détails lui donnent tout de même une très jolie touche. Les bas lignés bleu et blanc avec les 4 signes des peuples fondateurs de Montréal… La couleur argent qui brille sur le chandail… Une célébration du 375e de Montréal et, surtout, la superbe phrase Concordia Salus, qui fait honneur à la ville et qui est d’ailleurs drôlement actuelle.

Concordia Salus… « Le salut pour la concorde »… « Salvation through harmony »… Une devise qui visait à rapprocher les différents peuples dans un contexte de grande tension

https://twitter.com/TotalMLS/status/829871658102038528

Au final, le maillot fait plusieurs clins d’œil très efficaces, même s’il demeure très simpliste. L’Impact ne joue de toute manière pas très souvent en blanc, et son premier chandail demeure toujours le plus beau de la ligue!

2. Objectifs foot
C’est la partie qui m’intéressait le plus, quels objectifs allaient se fixer Mauro Biello et son staff pour 2017? Ce fut assez clair et net. La Coupe MLS, et rien d’autre. Aucune mention du championnat canadien, ce qui est surprenant compte tenu de l’importance historique de ce championnat pour l’Impact. Je m’attendais à ce que le fiasco face à Toronto l’an dernier fasse plus réagir, mais tous les yeux semblent tournés vers la Coupe de la ligue, ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise chose.

3. Billets
Déjà 28 000 billets de vendus pour le match d’ouverture du 11 mars prochain, voilà qui est bien. Si l’Impact profite d’un bon hype durant la fin de son camp, que les matchs hors-concours sont bien couverts et que l’équipe s’en sort bien en ouverture de la saison à Portland, est-ce que le Stade pourrait se remplir à pleine capacité? Pourquoi pas!

L’équipe veut vraiment faire du match d’ouverture à domicile un grand événement annuel. 2 jours avant, soit le 9 mars, une pratique de l’équipe sera ouverte au public et sera suivie d’un match amical entre quelques célébrités et des anciens joueurs de l’Impact. Une belle initiative.

4. L’histoire
On a justement souvent reproché à l’Impact de ne pas honorer son histoire, tant au niveau des anciens jours que dans le stade en lui-même. L’organisation de ce match tend à prouver un changement à ce niveau, et Joey Saputo a promis quelque chose de spécial pour le 25e anniversaire de l’équipe l’an prochain. À suivre, mais à quand un vrai regroupement des anciens joueurs de l’équipe un peu oubliés? Pizzolito, Gervais et j’en passe…

5. 98.5 FM
On a également appris que c’est le 98,5 FM qui détient tous les droits pour la radiodiffusion des matchs de l’Impact de Montréal. On retrouvera donc tous les matchs sur cette chaîne? Non. En cas de conflit avec les Alouettes (au moins à 3 reprises durant la saison) ou encore avec le Canadien de Montréal, la chaîne Cogéco privilégiera les deux autres équipes montréalaises. Un petit pas en avant, mais il en reste à faire! Au moins, le duo Filosa/Marcuzzi est excellent à la radio et ils nous offrent de plus en plus de contenu à se mettre sous la dent. Vive les podcasts!

6. Matteo Mancosu!
En parlant de Filo, le journaliste nous a appris hier que l’achat de Matteo Mancosu par l’Impact était tout près d’être finalisé. Nick De Santis serait actuellement à Bologne afin de finaliser le tout, et peut-être aussi de jeter un petit coup d’oeil à la situation Blerim Dzemaili…

7. Wifi à volonté
Le propriétaire l’avait laissé entendre en s’adressant à la communauté des affaires et il a clarifié le tout hier en confirmant que le Stade Saputo allait recevoir quelques améliorations. Rien de bien majeur, alors qu’on parle surtout de l’instauration du Wifi partout dans le stade, de l’ajout d’une centaine d’écrans dans les entrailles du stade et, surtout, d’une modification de la logistique pour les déplacements dans le stade. Bien hâte de voir ce qui aura changé, fini les gros bouchons de circulation dans le stade?

Aucune grande surprise à ce dévoilement, donc. Des partisans qui semblaient heureux de (déjà) retrouver leur équipe, de chaleureux accueils pour Bernier, Piatti, Ciman et Camara, entre autres, et un engouement autour de l’équipe qui ne semble pas vouloir disparaître! Vivement le début de la saison!

TOURNER LES COINS RONDS
L’entrevue de Simon Lemire au podcast du KAN FC il y a quelques semaines, puis le texte de Pascal Milano dans La Presse pas longtemps ensuite… Ce n’est plus un secret pour personne, au-delà des motifs business qui ont mené à la dissolution du FC Montréal, certains coins ont été tournés pas mal ronds par l’état-major du Bleu Blanc Noir.

Lemire a eu le courage de parler, mais à ce qu’on me dit il est loin d’être le seul à entretenir une certaine rage envers son ancienne équipe. On parle de joueurs qui ont fait partie des débuts de l’académie, qui ont cru au projet quand il n’était qu’à ses premiers balbutiements, qui ont grandi et mûris ensemble au fil du développement de l’équipe, et qui se sont vu rejeter brusquement par cette même équipe.

Même si les raisons peuvent être comprises, on se remet difficilement d’un tel rejet. Certains joueurs ne l’ont tout simplement pas pris, et on peut les comprendre. Jouer pour sa ville, pour son équipe, et du jour au lendemain voir cette possibilité s’envoler complètement et ne se retrouver avec pratiquement rien…. Ça doit faire mal au coeur.

Après Dominguez et Masta Kacher, c’était au tour d’Alessandro Riggi hier de se trouver une place avec une autre formation. Le Rising de Phoenix en USL lui a fait signer un contrat, et rappelez-vous que Phoenix est l’une des 12 villes qui ont appliqué pour faire partie du processus d’expansion en MLS

Riggi, comme Dominguez, avait sur la table une invitation au camp de l’Impact de Montréal (et possiblement du Fury d’Ottawa ensuite, un peu comme David Paulmin). Mais l’incertitude d’une telle invitation et, surtout, la trop grande déception que lui a causée son club de coeur l’ont poussé à aller voir ailleurs. Et on peut le comprendre, surtout que Riggi est exactement ce genre de joueurs qui peut prendre du temps à se développer, mais devenir une vraie menace offensive. Que faire avec ces joueurs trop vieux pour le U18 et pas encore prêts pour la MLS qui ont encore une grande place au développement? La disparition du FC Montréal laisse un gros trou, autant dans le développement de l’Impact que dans le cœur des joueurs qui ont vu leur équipe de toujours les renier…

« 15 goals and 8 assists wasn’t what my hometown was looking for but… ». La rancoeur est palpable. Au final, c’est l’Impact qui y perd au change, et je ne serais pas surpris de voir Riggi tout donner pour revenir hanter son ancienne équipe en MLS un de ces jours. Pas seulement lui, d’ailleurs…

DANS L’ABRI
– 15 ans pour les Ultras. On doit s’attendre à de l’action en 132 cette année!

– Maxim Tissot a visiblement gagné un poste avec le DC United. Tant mieux pour lui!

– Quand même pas rien!

– Je fonde de grands espoirs sur Jackson en 2017!

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ALLONS!

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