L’attitude de David Reinbacher fait beaucoup penser à celle de Cole Caufield

En ce moment, David Reinbacher est en Suisse. Il est de retour au jeu à Kloten après avoir subi une blessure, ce qui lui permet de (finalement) poursuivre sa progression afin de devenir un excellent défenseur.

Rappelons que le CH, que ce soit au niveau hockey ou en raison de la pression médiatique, a jugé que c’est en Europe, et non pas au Québec, que Reinbacher devait poursuivre son développement.

Le fait de jouer en Suisse le sort de la pression montréalaise un brin, mais il n’en demeure pas moins qu’il est trouvable malgré tout.

Guillaume Lefrançois a justement pris le chemin de l’Europe récemment pour aller jaser au premier choix de 2023 de la Flanelle. Vous pouvez lire le résultat en cliquant ici, d’ailleurs.

Ce qui saute aux yeux, en lisant le texte de La Presse, c’est que le jeune homme a une attitude qui est clairement à l’opposé de celle de Matvei Michkov, qui était disponible quand le CH est monté sur le podium.

Ça se sent quand Lefrançois rapporte ce que ses amis ont à dire à ce sujet.

Il est toujours heureux et si tu as un problème, il te parle de façon positive pour te remonter le moral. – son meilleur ami Lenz Moosbrugger

Même s’il y a beaucoup d’engouement autour de lui, dans un gros marché, il est resté humble. Il est resté amical, il prend des nouvelles. – l’espoir du Canadien Vinzenz Rohrer

C’est une attitude qui peut faire penser à Cole Caufield. Après tout, avez-vous déjà entendu quelqu’un dire que Caufield avait une mauvaise attitude ou qu’il n’était pas heureux?

Moi non plus.

Ceci dit, il y a quand même des différences entre les deux jeunes hommes. Et je ne parle pas ici que de la différence de grandeur entre les deux choix de premier tour de la Flanelle…

Reinbacher semble plus gêné que Caufield, à la base. Il est plus réservé et même si Caufield a sans doute mis du temps avant de parler aux vétérans du club comme si de rien n’était, on voit qu’aujourd’hui, il jase à tout le monde.

Reinbacher, lui, se garde une petite gêne. Il parle encore aux Sean Farrell, Logan Mailloux et Filip Mesar de ce monde, mais il sent qu’il doit d’abord mériter le respect des vétérans avant de leur parler.

Ça doit expliquer pourquoi son entraîneur en Suisse (Gerry Fleming) le trouve «trop humble» par moments.

Il aime bien rediriger l’attention sur ses coéquipiers. Il croit en lui-même, mais ne veut pas les projecteurs sur lui. Il comprend qu’il est bon, mais il ne veut pas avoir l’air arrogant. – Gerry Flemming

Le fait d’être en Suisse, loin de la pression montréalaise, lui permet de rester cette personne-là. Il n’a pas la pression des médias, il joue dans un aréna au milieu des bois, il habite avec sa père, sa copine est proche…

Bref, il est dans sa zone de confort – et ça paraît sur la patinoire.

Il est évidemment trop tôt pour savoir s’il sera capable de rester lui-même en Amérique du Nord. Mais comme il semble avoir une tête sur les épaules, on peut penser que oui.

Après tout, le fait d’avoir cassé la glace au camp d’entraînement en septembre (cela l’a rendu nerveux, selon un coéquipier à Kloten) lui donne un aperçu de ce qu’il doit s’attendre à vivre pour la suite.

Et sans forcément parler de choc culturel, il sait qu’à Montréal, les choses ne se feront pas de la même façon qu’en Suisse.

Il l’a notamment réalisé quand il a été coupé du camp du CH. Il a appris la nouvelle avant de parler à la direction et à Martin St-Louis puisqu’il a reçu son billet d’avion avant la conversation, qui a malgré tout été qualifiée de positive.

Il est donc mieux de profiter de sa vie proche de la maison à pouvoir éviter les médias et à pouvoir travailler comme chasseur de tête pour se changer les idées une fois de temps en temps. Après tout, éventuellement, sa vie va changer.

Je vous relaisse une fois de plus les textes de Guillaume Lefrançois sur son passage en Europe.

PLUS DE NOUVELLES