Le troisième mois de la saison étant maintenant chose du passé, le temps est venu d’attribuer une note aux joueurs du Canadien pour les quatorze matchs de décembre 2013.
LES PREMIERS DE CLASSE
Carey Price : décembre 84%/saison 87%
Statistiques du mois : 11 PJ 7 V 3 D 1 DP MOY. 2,45 EFF. ,916
La note relativement basse du premier de classe reflète bien la piètre performance de l’équipe en décembre, particulièrement lors de ses dix derniers matchs, alors qu’elle ne remporta que quatre rencontres. Price aura une fois de plus sauvé les meubles, même lors de la dernière rencontre du mois, contre la Caroline. N’eut été de la présence de son gardien vedette, le Canadien se serait fait déclassé royalement contre l’une des pires équipes présentement dans la LNH. Malgré tout, Price devra encore une fois élever son jeu pour freiner la glissade de son équipe.
P.K. Subban : décembre 82%/saison 86%
Statistiques du mois : 14 PJ 2 B 4 A 6 PTS +1 12 MIP 25 :50 MTG
À l’instar de Price, Subban a également connu une baisse de régime en décembre, mais il reçoit tout de même la deuxième meilleure note de l’équipe. Il fut le joueur le plus utilisé par son entraîneur, et aussi l’un des plus intenses match après match. Sa production offensive a diminué, comme la majorité de ses coéquipiers d’ailleurs. Ajoutons à cela le fait que les équipes adverses le surveillent de très près pendant les supériorités numériques, et nous comprenons aisément la maigre récolte de points du défenseur numéro un du CH.
The Usual Suspects
photo : sports.nationalpost.com
Max Pacioretty : décembre 82%/saison 84%
Statistiques du mois : 14 PJ 8 B 1 A 9 PTS -2 12 MIP 19 :01 MTG
Il fut l’un des rares attaquants à produire de façon régulière. On revoit graduellement le joueur rapide et énergique qui a réussi à enfiler 33 buts il n’y a pas si longtemps. Le réveil de son joueur de centre y est pour quelque chose, c’est évident. La seule ombre au tableau dans son cas, c’est qu’il devient parfois complètement invisible pour deux ou trois matchs, puis il marque à profusion pour deux ou trois autres. Comme dans le cas de bien des francs-tireurs de son genre, on aimerait qu’il démontre plus de constance dans son jeu.
David Desharnais : décembre 78%/saison 69%
Statistiques du mois : 14 PJ 2 B 9 A 11 PTS -4 8 MIP 17 :10 MTG
Le diminutif joueur de centre produit enfin comme on s’y attendait. Il est plus combatif, et on le voit remporter plus de batailles à un contre un. Il reçoit tout de même un appui de taille de la part de son entraîneur, car il est toujours l’attaquant le plus utilisé lors des supériorités numériques, situations dans lesquelles il a réussi à aller chercher près de la moitié de ses points. De façon globale, il pourrait en donner encore plus et être plus fiable défensivement. Tout comme son coéquipier et ailier de puissance, Desharnais a tendance à s’effacer durant certains matchs.
Tomas Plekanec : décembre 76%/saison 81%
Statistiques du mois : 14 PJ 4 B 2 A 6 PTS +0 4 MIP 19 :49 MTG
Comme nous le soulignions le mois précédent, l’efficacité de Plekanec ne se mesure pas qu’en chiffres. Il demeure l’homme de confiance de Michel Therrien dans toutes les facettes du jeu, et on l’utilise à profusion. Probablement trop d’ailleurs, ce qui risque de compromettre la qualité de son jeu dans le dernier droit de la saison. Ses quatre buts et six points en décembre sont malgré tout très respectables, si l’on considère qu’il a toujours évolué en compagnie de Brian Gionta, un ailier en flagrante perte de vitesse. Pour compléter son trio, on a joué à la chaise musicale plus souvent qu’autrement, ce qui n’a pourtant pas empêché Plekanec d’offrir du bon hockey à ses patrons.
Andrei Markov : décembre 76%/saison 82%
Statistiques du mois : 14 PJ 1 B 4 A 5 PTS -5 12 MIP 25 :48 MTG
Fiche défensive de -5, rendement offensif à la baisse et mobilité réduite, voilà qui résume assez bien les ennuis du général russe ces derniers temps. On constate la même tendance que la saison dernière, soit un essoufflement évident d’un vétéran que l’on a trop exploité. Lorsqu’il était jumelé à Subban, les carences de Markov étaient en quelque sorte voilées, situation qui a sauté aux yeux dès le moment où Michel Therrien et ses adjoints ont décidé de modifier les duos de défenseurs. Pour s’en convaincre, Francis bouillon a disputé son meilleur match de la saison, et de loin, en évoluant aux côtés du pilier de l’équipe. Malgré tout, Markov demeure un rouage important du CH, mais les attentes placées en lui auraient certainement avantage à être revues à la baisse, tout simplement.
LES MOYENS-FORTS
Alex Galchenyuk : décembre 74%/saison 74%
Statistiques du mois : 14 PJ 4 B 2 A 6 PTS -2 4 MIP 14 :40 MTG
L’attaquant le plus habile chez le CH a connu un bon mois en dépit de son utilisation qui nous laisse parfois perplexes. Il fait tout ce qu’on attend de lui, il travaille sans relâche et il adopte toujours la bonne attitude. Il est évident que son tour viendra et qu’on ne doit pas s’en faire pour lui, mais le fait demeure qu’il mériterait plus de temps de glace, principalement sur l’attaque à cinq. Si son talent offensif ne laisse aucun doute, Galchenyuk doit continuer à peaufiner son jeu sans la rondelle, puisqu’il lui arrive parfois de rater ses couvertures en zone défensive.
Josh Gorges : décembre 74%/saison 74%
Statistiques du mois : 13 PJ 0 B 1 A 1 PTS +3 6 MIP 21 :04 MTG
On comprend facilement pourquoi ses entraîneurs l’aiment tant. Il est le genre de joueur de qui on sait exactement à quoi s’attendre, et dans ses limites, il livre la marchandise. Il fut l’un des rares de son équipe à présenter un bilan positif au niveau des plus et des moins en décembre. Il se sacrifie pour la cause collective et il fait preuve de leadership. Au niveau offensif cependant, il manque cruellement de créativité et il ose rarement le jeu audacieux. Il serait sans doute un excellent défenseur de troisième paire, mais à Montréal on le place dans une position qui n’est probablement pas la sienne.
Lars Eller : décembre 72%/saison 75%
Statistiques du mois : 14 PJ 2 B 2 A 4 PTS -3 8 MIP 15 :41 MTG
Sa production offensive et son temps de glace ont diminué simultanément en décembre. On semble vouloir faire de lui un joueur de centre à caractère défensif, un peu dans le style de Plekanec, mais avec moins de responsabilités pour le moment. Eller démontre encore à l’occasion de beaux flashs en attaque, mais pas suffisamment pour convaincre son entraîneur de lui accorder plus de chances avec l’avantage d’un homme. Il a lui aussi eu droit au jeu de la chaise musicale au niveau de ses ailiers, ce qui n’aide en rien pour ce qui est de la constance.
Brendan Gallagher : décembre 72%/saison 78%
Statistiques du mois : 13 PJ 1 B 2 A 3 PTS -3 10 MIP 16 :55 MTG
Malgré toute sa bonne volonté et ses efforts parfois inhumains, le diminutif attaquant du CH connaît ses premiers véritables ennuis au niveau de la LNH. Cela est d’autant plus surprenant que ses déboires offensifs ont semblé coïncider avec son ajout au duo Desharnais-Pacioretty, qui est pourtant le plus menaçant depuis environ un mois et demi. On se rend compte que les équipes adverses ont modifié leur approche envers Gallagher, en ce sens qu’on ne le laisse plus s’approcher autant du filet comme il le faisait si régulièrement à ses débuts. On préfère le garder en périphérie, où il représente une menace beaucoup moins grande.
Brian Gionta : décembre 70%/saison 71%
Statistiques du mois : 14 PJ 1 B 6 A 7 PTS +0 2 MIP 17 :45 MTG
Le capitaine continue sa transition vers le statut de joueur défensif. On l’utilise encore et toujours pour contrer les meilleurs éléments adverses, et dans toutes les situations importantes. Ses sept points en décembre sont d’ailleurs attribuables au fait qu’on l’emploi aussi souvent, dont sur l’avantage numérique, au détriment des Galchenyuk, Eller et Bournival. Malgré ses efforts et son implication dans l’équipe, il reste que Gionta n’a marqué que deux buts à 29 dernières rencontres! Pour un joueur de son gabarit qui n’apporte pas une présence physique et qui ne gagne pratiquement plus de batailles à un contre un, c’est totalement insuffisant.
Peter Budaj : décembre 70 %/saison 76%
Statistiques du mois : 4 PJ 1 V 2 D 0 DP MOY. 2,77 EFF. ,897
Sans dire qu’il a été faible au cours du dernier mois, il faut avouer que le gardien auxiliaire du Tricolore est retombé sur Terre. Il a été correct, du fait qu’il a gardé son équipe dans le match à chacune de ses présences en relève à Carey Price. Il n’a pas réussi à effectuer les arrêts-clés qui auraient pu faire la différence, notamment lors de ses deux rencontres face aux Panthers de la Floride. Il demeure un bon second, mais il ne réussira jamais à mettre de la pression sur Price advenant une défaillance prolongée du gardien étoile.
LES MOYENS-FAIBLES
Brandon Prust : décembre 68%/saison 69%
Statistiques du mois : 14 PJ 2 B 1 A 3 PTS -3 18 MIP 11 :51 MTG
Il est de plus en plus évident qu’on ne voit pas le vrai Brandon Prust actuellement. Le fait qu’il ne soit pas à 100% de ses capacités physiques ne laisse aucun doute, mais jusqu’à quel point ce vaillant guerrier est-il réellement amoché? Lorsqu’il est en parfaite santé, Prust est partout sur la glace, à donner des mises en échec et à foncer au filet, ce qu’il ne fait pas autant cette saison. Il demeure un joueur utile au CH, et il se défonce à tous les matchs, sauf que son efficacité est malheureusement réduite.
Travis Moen : décembre 66%/saison 65%
Statistiques du mois : 14 PJ 0 B 3 A 3 PTS +2 7 MIP 12 :08 MTG
Avec sa fiche de +2, on peut affirmer que ce fut un bon mois pour Travis Moen. Son atout principal est encore son jeu en infériorité numérique, où il a accompli du bon boulot en compagnie de Tomas Plekanec. Par contre, avec un talent limité comme le sien, il aurait avantage à s’impliquer plus sur le plan physique, et à démontrer plus de combativité le long des rampes, où il perd régulièrement ses batailles. On est porté à croire qu’il se contente de peu et qu’il se satisfait de son petit rôle de soutien.
Raphael Diaz : décembre 66%/saison 69%
Statistiques du mois : 14 PJ 0 B 3 A 3 PTS -5 2 MIP 17 :24 MTG
Le mal-aimé de la brigade défensive montréalaise a connu sa part d’ennuis en décembre, à un point tel qu’on lui fait maintenant sauter son tour de temps à autre. Possiblement que le fait qu’il soit le seul autre défenseur droitier du club à ne pas s’appeler Subban joue en sa faveur pour le moment. Outre son jeu parfois sans conviction, ce qui inquiète dans le cas de Diaz est son incapacité à générer de l’attaque. On le voit de plus en plus rater la cible avec ses tirs, ce qui représentait pourtant une de ses forces par le passé. C’est là bien souvent le signe d’un joueur qui manque cruellement de confiance. On peut d’ailleurs supposer que s’il ne retrouve pas cette confiance en ses moyens, il pourrait quitter Montréal d’ici la date limite des transactions.
Francis Bouillon : décembre 66%/saison 65%
Statistiques du mois : 6 PJ 0 B 1 A 1 PTS +1 0 MIP 17 :56 MTG
Soyons honnêtes, le doyen du Canadien n’a pas été le pire défenseur le mois dernier. Malgré des signes évidents de ralentissement, son acharnement et sa combativité lui permettent de garder la tête hors de l’eau et de tenir son bout. Son entraîneur sait qu’il peut compter sur lui lorsque le besoin se fait sentir.
Alexei Emelin : décembre 64%/saison 71%
Statistiques du mois : 14 PJ 0 B 2 A 2 PTS -9 23 MIP 17 :13 MTG
Comme c’est très souvent le cas chez les athlètes qui reviennent au jeu après une longue absence, ce n’est pas à court terme que se font sentir les effets néfastes. Lors de ses sept ou huit premiers matchs, Emelin a stabilisé la défensive du Canadien. Depuis ce temps, on constate que son synchronisme fait défaut et que sa confiance est fragile. Le fait qu’il soit forcé de jouer du côté droit ne facilite en rien sa situation. Il n’est donc pas surprenant de le voir distribuer que très peu de ses mises en échec percutantes comme par le passé. La seule façon de le ramener à son niveau d’antan est de continuer à l’utiliser et à lui témoigner de la confiance.
Michael Bournival : décembre 64%/saison 69%
Statistiques du mois : 11 PJ 0 B 0 A 0 PTS -4 6 MIP 8 :54 MTG
La seule et unique raison qui explique sa note inférieure au premier bulletin est son utilisation réduite. Il vit actuellement le traitement jeunesse à la saveur tricolore! Comme bien des jeunes joueurs avant lui, on lui a graduellement enlevé du temps de glace et des responsabilités. Résultat : un rendement plus discret et une excuse facile pour le rayer de l’alignement au besoin. Ces dernières lignes représentent notre évaluation de Bournival pour novembre, mais qui s’applique parfaitement au dernier mois. Même s’il faut avouer que le jeune attaquant du CH fut plus discret sur la patinoire, on se questionne néanmoins sur le véritable plan dans son cas. Si l’organisation lui préfère, à tort ou à raison, des joueurs beaucoup moins dynamiques mais expérimentés, ne ferait-on pas mieux de l’envoyer continuer son apprentissage à Hamilton?
Daniel Brière : décembre 62%/saison 66%
Statistiques du mois : 9 PJ 4 B 2 A 6 PTS +1 4 MIP 13 :11 MTG
Le cas de Brière est plus inquiétant. Que l’on soit en accord ou non avec l’utilisation qu’en fait Michel Therrien, le fait demeure que le petit ailier/centre québécois est sur le déclin. Bien qu’il n’ait jamais été le plus rapide patineur, il ne semble plus posséder cette explosion lui permettant de se démarquer et de récupérer les rondelles libres. Au tout début de la saison, plusieurs ont avancé l’hypothèse de la blessure récurrente à l’aine comme en étant la cause, mais force est d’admettre aujourd’hui qu’il y a plus que cela. Est-ce que ce sont les commotions cérébrales, le poids des années, ou possiblement un mélange des deux? Il reste que le Daniel Brière, version 2013-2014, ne ressemble en rien au joueur électrisant qu’il fut à une certaine époque.
Ryan White : décembre 62%/saison 61%
Statistiques du mois : 9 PJ 0 B 1 A 1 PTS -2 2 MIP 10 :32 MTG
Un autre joueur au talent limité, mais qui fournit un effort honnête à chaque fois qu’il enfile l’uniforme. Il est efficace en infériorité numérique et dans le cercle des mises en jeu. Cependant, lui aurait-on enlevé une grande partie de sa fougue en le punissant constamment pour son indiscipline? Aurait-on pu lui faire comprendre autrement comment doser son énergie? Car à la lumière de son rendement cette année, il semble que White apportait plus au Canadien lorsqu’il jouait avec l’énergie du désespoir.
Rene Bourque : décembre 60%/saison 63%
Statistiques du mois : 7 PJ 1 B 0 A 1 PTS -1 2 MIP 12 :54 MTG
Il est parfois inimaginable de croire, à la lumière de son jeu, que ce joueur ait pu connaître deux campagnes de 27 buts dans la LNH! Bien qu’il n’ait disputé que sept rencontres en décembre, l’évaluation qu’on fait de lui reste la même. Bourque joue sans émotion, sans trop s’impliquer physiquement et sans fournir un deuxième effort. Le plus surprenant dans son cas ne sont pas ses statistiques décevantes, mais bien le fait qu’il bénéficie encore d’un temps de glace acceptable, en plus de ses présences en avantage numérique, bien souvent au détriment d’Alex Galchenyuk.
Douglas Murray : décembre 60%/saison 60%
Statistiques du mois : 9 PJ 0 B 0 A 0 PTS -6 0 MIP 14 :05 MTG
Bien qu’il ait démontré à certaines occasions des signes encourageants, notamment par sa robustesse et son désir de bloquer des tirs, ce défenseur sur le déclin ne peut tout simplement plus rivaliser contre les rapides patineurs de la Ligue nationale. Il est encore utile en désavantage numérique, mais cette qualité n’est pas suffisante pour lui permettre de conserver une place permanente au sein de la brigade défensive du club.
George Parros : décembre NE/saison 54%
Statistiques du mois : 3 PJ 0 B 0 A 0 PTS +0 5 MIP 3 :40 MTG
Son mois se résume à ceci : une bagarre de trop…
C’est ce qui complète la remise des bulletins pour le mois de décembre 2013. Prochain rendez-vous dans treize rencontres!