Le Canadien a le pire avantage numérique de la ligue depuis la transaction Sean Monahan

Vous souvenez-vous des quelques semaines où le Canadien avait un bon avantage numérique cette saison? Un jour, je raconterai ça à mes petits-enfants et ils ne me croieront pas.

Mais comme on sait que le naturel revient souvent au galop quand on le chasse, il faut mentionner que depuis quelques semaines, le Canadien a le pire avantage numérique de la LNH.

Et comme le mentionne Simon-Olivier Lorange, de La Presse, c’est à peu près quand Sean Monahan a été envoyé chez les Jets de Winnipeg que le bateau s’est mis à couler.

Même si on tient compte du but en avantage numérique du Canadien le 6 février (Juraj Slafkovsky contre Washington), on remarque que depuis le 2 février, soit le jour où le CH a bougé avec les Jets, le club est au 32e rang de la LNH avec un but par huit occasions : 12.5 %.

Ouin.

Si on oublie ce match-là (celui où Tanner Pearson était sur la première vague… ce qui est fou quand on pense que ces temps-ci, il est parfois laissé de côté) et qu’on prend les 20 derniers matchs seulement, le CH est à 11.3 %.

C’est environ une chance sur neuf qui se concrétise.

Dans son papier, le journaliste de La Presse mentionne qu’entre les matchs #30 et #50 de la saison, le CH avait un taux d’efficacité de 27.3 %, ce qui est excellent.

Mais avant et après ça? Ça ne fonctionne pas.

On sait qu’à part le match où c’est Pearson qui a pris la place de Monahan et à part quelques exceptions ici et là, c’est Alex Newhook qui a pris la place vacante sur le premier avantage numérique avec Nick Suzuki, Cole Caufield, Juraj Slafkovsky et Mike Matheson.

On peut penser que Newhook ne livre pas la marchandise. Que Caufield ne marque pas assez. Que Matheson ne passe pas assez la rondelle à Slafkovsky quand il a la chance de le faire.

Mais ne sous-estimez pas la perte de Monahan. C’est LE facteur logique à mes yeux.

D’abord, non seulement le Canadien s’est effondré en avantage numérique sans lui, mais les Jets ont le sixième meilleur avantage numérique de la LNH depuis le 2 février. Ils étaient au 24e rang de la LNH du 10 octobre au 2 février…

(Crédit: NHL.com)

Mais ce n’est pas qu’en avantage numérique que Monahan (qui a 50 points cette saison) fait sentir sa présence. En général, c’est un joueur qui aidait la Flanelle à gagner des matchs.

La preuve?

  • Canadien avant le 2 février : 48 points en 49 matchs
  • Canadien après le 2 février : 16 points en 21 matchs

Ça peut avoir l’air «pas si pire» que ça, mais pour maintenir le rythme de l’ère Monahan, il faudrait que le CH soit bien meilleur. Après tout, on parle de 20 victoires en 49 matchs avec Monahan, ce qui n’est pas vilain dans un contexte de reconstruction.

Et depuis 21 matchs? Six gains seulement. Gagner plus de 40 % de ses matchs ou gagner moins de 29 % de ses duels, ce n’est pas la même game.

Évidemment, le CH savait ce qu’il faisait en l’échangeant puisque Monahan n’allait pas rester à long terme (du moins, Kent Hughes ne voyait pas un chemin en février dernier), qu’il a rapporté un premier choix au Canadien et que son départ aide le club à tanker en 2023-2024, mais quand même.

En parlant de tanker : voici le classement Tankathon du jour.

(Crédit: Tankathon)

Rappelons qu’en 2022-2023, c’est exactement lorsque Monahan s’est blessé à Vancouver que la saison du Canadien a commencé à crasher pour les hommes de Martin St-Louis.

On voit le même phénomène cette saison. Être son agent, je dirais ça aux équipes cet été puisque même s’il n’est pas point per game à Winnipeg (15 points en 23 matchs), il a un impact important sur ses équipes…

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