Le Canadien a-t-il peur que Phillip Danault ne puisse pas gérer la pression d’un trop gros contrat?

Pourquoi Phillip Danault est-il sur le marché? Est-ce simplement pour jauger sa valeur? Parce qu’il y a trop de centres et que Max Domi n’a pas exactement une grosse valeur marchande? Parce qu’il veut quitter? Parce que des équipes appellent en s’informant de sa disponibilité?

Un mélange de tout ça?

Difficile à dire.

On sait que Phillip Danault ne veut pas devenir un joueur de bottom-6 après avoir été un centre de première ligne depuis deux ans. Il a déjà déclaré vouloir plus de temps en avantage numérique et n’a jamais eu peur d’avoir des responsabilités.

Et quand le Canadien n’avait pas vraiment d’autres options, il a eu ce qu’il voulait. Mais à un an de l’autonomie et avec les deux kids qui lui ont volé sa place, il est clair que cela crée de l’incertitude quant à sa production, son niveau de satisfaction et, ultimement, son nouveau contrat.

Parce que c’est surtout ça. Depuis la signature de son dernier contrat, Phillip Danault a progressé comme pas un. Et avec raison, il veut que ça paraisse au niveau des responsabilités sur la glace, mais aussi sur son chèque de paie.

Mais comme le Canadien n’a pas envie de payer un troisième centre comme le serait un gars du top-6, cela crée des frictions.

Allons encore plus loin. Le Canadien croit-il que Danault mérite le montant (plus de cinq millions de dollars comme plancher) qu’il exige? Je ne demande pas s’ils peuvent le payer, mais bien s’il le mérite.

Puisque nous ne sommes pas dans la tête de Marc Bergevin, on ne sait pas.

Cependant, selon Elliotte Friedman, qui a sorti hier soir les infos quant à la présence de son nom sur le marché des transactions, il y aurait autre chose : le Canadien a peur que Phillip Danault ne puisse pas gérer la pression d’un trop gros contrat.

On peut aussi croire que le Canadien ne pourra pas absorber son gros contrat.

Il n’est pas assuré que Phil Danault ne réponde pas aux attentes s’il devait signer une belle prolongation de contrat dans la métropole. Loin de là, même.

Parce que comme le souligne Dany Dubé, les demandes salariales y sont pour quelque chose non pas pour les gars dans la chambre, mais pour sa place sur le payroll.

Parce qu’avant de parler d’argent, personne ne pensait à sortir Danault de l’organisation.

Mais peut-être que ses revendications salariales sont trop élevées pour la place où on le voit dans l’équipe. Alors, à ce moment, il y a une dualité entre ce que lui pense de lui et ce que les autres pensent de lui.

Une chose est sûre, est-ce que Phillip Danault joue dans mon équipe? La réponse est oui – Dany Dubé

Cependant, il est clair que si Danault devait signer un gros contrat et ne pas obtenir le temps de jeu et/ou les performances qui viennent de pair avec les chiffres sur son contrat, il pourrait trouver le temps long.

Dans ce cas-ci, un bon comparatif serait Patrice Brisebois, qui a appris à ses dépens que les partisans trouvaient qu’il gagnait trop à leur goût. Le Québécois a connu une fin de carrière difficile en raison des nombreuses huées du Centre Bell.

Mais un autre exemple est Tomas Plekanec. Le joueur de centre, qui était excellent défensivement et qui pouvait apporter sa pierre à l’édifice de l’attaque du Canadien, a un profil qui peut ressembler à Phillip Danault à certains égards.

Et comme l’histoire nous l’a enseigné, ce n’est pas son jeu qui créait de la grogne chez les partisans, mais son salaire. Sa moyenne de six millions de dollars par campagne, bien des gens l’ont encore sur le coeur.

Et comme Danault est un gars d’ici en plus, faut-il s’étonner des craintes du DG?

Oui, le dossier est complexe. La déclaration de Phillip Danault suite aux séries ressemble de plus en plus à la pointe de l’iceberg.

Les chances de le voir quitter sont-elles plus grandes qu’elles ne l’étaient? Difficile à dire.

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