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Le Canadien a tellement respecté Marc-André Fleury qu’il a joué un match horrible

Les fans du Centre Bell savent comment bien faire les choses.

Hier soir, c’était la soirée Marc-André Fleury au Centre Bell. En marge de ce qui était vraisemblablement son dernier départ en carrière dans sa province natale, c’est vers lui que les caméras étaient tournées.

Il le méritait, évidemment. Et les fans lui ont fait sentir tout leur respect, malgré le fait qu’il n’a jamais arboré l’uniforme de la Flanelle.

Le CH a aussi bien fait les choses pour l’honorer en choisissant des moments stratégiques pour le faire. Et juste pour que ce soit clair, quand je parle du CH, je ne parle pas des joueurs.

En fait, non : les joueurs lui ont rendu un bel hommage en s’assurant de lui laisser le chemin le plus facile vers un 76e jeu blanc en carrière.

Attention : il était normal de voir le Canadien lui rendre hommage avant et après le match. Il était normal de voir les joueurs et les entraîneurs lui serrer la pince après la rencontre.

Mais pendant le match? Ça aurait été bien que les joueurs du CH aient pour objectif de battre Flower et le Wild.

Une chance que les fans ont eu Fleury pour vivre des émotions hier. Parce que non, ce ne sont pas les huit (!) tirs du CH lors des 40 premières minutes de jeu qui l’ont vraiment challengé.

Et après? Il était trop tard. Même si le CH a tiré 11 fois en troisième, ça ne fait que 19 tirs au total…

C’était ce genre de match où on savait que le CH ne remonterait pas la pente. C’était ce genre de match où on voyait bien que le club du début de saison, soit celui qui ne gagnait pas souvent, s’était pointé le bout du nez.

Martin St-Louis, qui dit que le CH a perdu de son swagger un brin, veut que le CH soit un thermostat et non pas un thermomètre.

C’est bien beau, tout ça, mais le club a prouvé être capable, dans les dernière semaines, de jouer du bon hockey. Ce n’est pas juste à cause de la blessure de Kaiden Guhle, tout ça. Right?

Les fans ont eu le droit de huer la Flanelle, qui ne jouait pas de deuxième match en deux soirs dans deux villes différentes sans son meilleur attaquant.

On aurait dit, par moments, que c’était le Wild du Minnesota qui jouait un match à domicile et le Canadien qui évoluait sur la route. Et je ne dis pas ça parce que Flower était applaudi…

Ce n’est pas un bon signe, ça. Mais qu’est-ce qui explique un tel match?

1. C’est rare que ça lui arrive, mais Nick Suzuki ne l’avait pas, hier soir. Le capitaine n’a pas réussi à trouver son rythme de croisière et il en avait une mauvaise dans le corps.

Et quand il joue moins bien, ça paraît.

2. Les fans ont tellement bien traité Fleury qu’après le match, en entrevue avec Marc Denis, il a hésité quand on lui a demandé s’il allait vraiment prendre sa retraite à la fin de l’année.

Disons que les arbitres n’ont pas reçu le même traitement de la part de la foule. Il n’est pas normal qu’il n’y ait eu que deux pénalités durant le match.

3. C’est un jeu isolé, je sais. Mais de voir Patrik Laine passer la rondelle à Christian Dvorak sur une telle séquence dans le cadre d’une montée à deux contre un, c’est… généreux. On va le dire comme ça.

Laine doit se faire confiance.

4. Au cours de la rencontre, Rafaël Harvey-Pinard a été le seul attaquant qui a joué moins de 11 minutes. À son premier match de la saison au Centre Bell, il a eu droit à 8:54 de temps de jeu.

C’est plus que Michael Pezzetta quand il joue.

Défensivement, sans Kaiden Guhle, plusieurs gars ont mangé des minutes. Mike Matheson, par exemple, a eu droit à 25:57 et Lane Hutson, à 21:33. Jayden Struble a quand même passé 15:36 sur la patinoire.

Tous les défenseurs ont été dans le moins en termes de différentiel, durant la rencontre. C’est logique, quand tu perds 4-0…

5. Pour la deuxième fois de sa carrière dans la LNH et pour la deuxième fois à ses deux derniers matchs, Jakub Dobes a perdu un match. Cette fois, il l’a fait en temps réglementaire.

Même s’il avait été parfait, son club n’aurait pas gagné en 60 minutes. Cette quatrième défaite-là de suite était prévisible.

prolongation

En ce moment, quand on regarde le classement, on voit que le CH est à seulement quatre points des séries. Ce n’est rien de bien grave, mais c’est moins bon qu’au milieu du mois de janvier, disons.

La pause de février va faire du bien.

(Crédit: NHL.com)

Il ne reste que cinq matchs avant la Confrontation des quatre nations. Et les trois prochains auront lieu en Californie, ce qui va faire en sorte que la fatigue pourrait s’installer.

Tant que ça ne devient pas une excuse…

Hier, Michael Pezzetta était le seul des 21 joueurs en santé du grand club qui n’était pas en uniforme. On doit s’attendre à ce qu’un défenseur du Rocket soit dans l’avion du Canadien aujourd’hui.

Et comme le Rocket jouera ce soir, on devrait pouvoir jouer aux détectives assez facilement. Notons que si tout le monde joue, ça peut vouloir dire que Logan Mailloux, qui ira en Californie pour le Match des étoiles de la LAH, a des chances de backer le grand club sur la route.

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