Le Canadien aura un plafond salarial plus bas que les autres équipes en 2021-22

Ahhhh, les problèmes de masse salariale.

Durant la saison 2020-21, on a entendu parler de l’aspect financier de la LNH bien plus qu’à l’habitude chez le Canadien de Montréal. Une des raisons notoires est le fait que le plafond salarial a été gelé en raison de la pandémie de COVID-19. Sans cette dernière, les équipes auraient pu dépenser un peu plus d’argent et n’auraient pas été aux prises avec des problèmes toute la saison.

Disons que mon respect pour les spécialistes de cette sphère du hockey (je pense à des sites comme CapFriendly et des gars comme John Sedgwick) a grandement augmenté cette saison, eux qui ont dû travailler encore plus fort qu’à l’habitude.

Malheureusement, le CH n’est (vraiment) pas sorti du bois dans ce dossier. Oui, la saison 2020-21 est terminée sur le plan hockey, mais sur le plan financier, on en ressentira encore les effets l’an prochain.

La raison? Le Canadien n’a pu payer tous les bonis de performance qu’il devait payer à ses joueurs cette année. Ainsi, ils sont repoussés à l’an prochain et seront déduits du plafond de 81,5 millions $ en 2021-22.

Dans son point de presse, Marc Bergevin n’a pas dévoilé le montant exact qui est reporté à l’an prochain. Malgré tout, on peut tenter d’essayer de s’en approcher.

Tout d’abord, il faut établir que seuls les joueurs sur un contrat d’entrée dans la LNH ou ceux âgés de 35 ans et plus peuvent avoir une telle clause dans leurs contrats. Chez le Canadien, il n’existe que des joueurs dans ce premier groupe.

Il y a quatre jeunes qui ont presque assurément atteint leurs cibles pour ces bonis : Jesperi Kotkaniemi, Nick Suzuki, Cole Caufield et Alexander Romanov. Théoriquement, Jesse Ylonen pouvait toucher 132 500 $ en bonis cette saison, mais comme il n’a joué qu’un match, je doute qu’il a atteint la moindre cible. Je ne le compterai donc pas pour la suite des choses.

Dans les faits, le montant de ces quatre bonis peut s’élever jusqu’à 3 270 000 $. Or, il n’a presque assurément pas dépassé 1 620 000 $. Kotkaniemi pouvait toucher jusqu’à 2,5 millions $ en bonis, mais de ce lot, 1 700 000$ étaient liés à l’obtention d’honneurs individuels selon un article paru plus tôt cette saison sur Athlétique Montréal.

En gros, pour Kotkaniemi, c’est probablement égal ou inférieur à 800 000 $.

Pour Suzuki, c’est assurément égal ou inférieur à 425 000 $.

Pour Caufield, c’est assurément égal ou inférieur à 132 500 $. En réalité, ça devrait être un maigre 25 000 $, à moins qu’une clause non-dévoilée ne considère les rencontres disputées en séries.

Pour Romanov, c’est assurément égal ou inférieur à 212 500 $.

Résultat : 1 620 000 $ au maximum.

Quand on sait que le CH a épongé tout ce qu’il pouvait sur la masse salariale de 2020-21, il faut assumer qu’une partie ne sera pas à payer. Celui de Caufield est fort probablement déjà comptabilisé, par exemple.

À moins d’une surprise, le Canadien risque d’avoir un peu plus de 80 millions $ l’an prochain. C’est un peu moins que le plafond autorisé par la LNH, mais ce n’est pas aussi catastrophique qu’on pourrait le penser.

Espérons toutefois que cela ne se répétera pas à chaque année jusqu’à créer un trou sans fond. Ce genre de petites choses, aussi bénignes puissent-elles paraître, finissent par s’accumuler et faire mal dans le futur.

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