Comme vous le savez, au dernier repêchage, le Canadien avait entre les mains un choix qui pouvait tout changer. Pourquoi?
Parce qu’après le top-4 (Connor Bedard, Leo Carlsson, Adam Fantilli et Will Smith), il y avait une cassure au niveau du talent… ou au niveau de l’attitude, dans le cas de Matvei Michkov.
Parce que le Canadien n’a pas réussi à avoir un des talents du top-4, il avait le choix entre plusieurs options par la suite. De nombreux gars de qualité étaient disponibles pour le CH…
Mais le club pouvait aussi échanger son choix.
On sait que Yaroslav Askarov a été proposé au CH pour que les Predators repêchent David Reinbacher au cinquième rang. On sait que les Flyers ont proposé Cutter Gauthier au CH, eux qui voulaient aussi repêcher Reinbacher. Le CH considérait cependant Gauthier comme un cinquième choix d’une faible cuvée.
On sait également que Kent Hughes a reçu de nombreux appels et on peut penser que plusieurs clubs avaient l’intention de repêcher Reinbacher.
Notons aussi que les Coyotes, qui ont repêché un défenseur au sixième rang au total, avaient vraisemblablement la ferme intention de repêcher Reinbacher si ce dernier devait glisser jusqu’à eux.
Bref. Tout ça pour dire que le Canadien a repêché un joueur en demande en juin dernier. C’est une décision qui est importante pour la suite des choses avec le Canadien de Montréal.
Pourquoi? Parce que s’il devient ce qu’il doit devenir, le club sera en voiture.
J’ai toujours été de ceux qui ne voyaient pas le problème de repêcher le meilleur défenseur droitier de sa cuvée… surtout avec un tel potentiel et un coffre à outils si garni. Après tout, un défenseur du genre, ça vaut cher. Demandez aux Flyers ce qu’ils en pensent. #CutterGauthier #JamieDrysdale
Et selon ce que rapportent Marc-Antoine Godin et Arpon Basu, qui est justement en Europe pour jaser un peu à l’espoir du Canadien, à leur podcast (The Basu and Godin Notebook), le Canadien a Reinbacher en haute estime.
S’il jouait à Montréal cette saison, Noah Dobson serait le meilleur marqueur du club – et de loin, compte tenu des 35 points de l’attaquant Nick Suzuki. Il a présentement 43 points en 42 matchs et il devrait avoir des votes pour le Norris d’ici la fin de la saison.
Le défenseur droitier de 6’4 a obtenu 51 et 49 points lors de ses deux dernières saisons. Mais cette année? Il est sur une autre planète. Il a explosé cinq ans après avoir été repêché, ce qui n’est pas anormal pour un défenseur.
Les gars du podcast ont raison de mentionner que si un club de la LNH a envie de mettre la main sur un Dobson présentement, ce sera impossible de le faire. Le choix de premier tour de 2018 ne peut pas être échangé en ce moment.
Si un club veut un défenseur de ce type-là sans payer une fortune sur le marché de l’autonomie (en assumant qu’un jour, un tel défenseur sera libre comme l’air), il doit logiquement le repêcher. Et c’est ce que le Canadien a fait.
Notons que Reinbacher n’a pas forcément la saison espérée, mais que l’espoir du Canadien apprend de mieux en mieux à gérer la pression d’être un premier choix dans un marché comme Montréal. Ce n’est pas rien, ça.
Il se développe dans une ligue d’hommes et il prend confiance.
J’ai hâte de le voir finir la saison à Laval (parce que oui, j’assume que ça va se faire) et j’ai hâte de voir si, comme Dobson, il jouera dans la LNH à l’âge de 19 ans seulement.