La vie est beaucoup trop complexe pour que l’on puisse isoler une seule variable afin d’expliquer une situation dans son ensemble.
Une partie de la situation dans laquelle Jesperi Kotkaniemi et le Canadien se trouvent actuellement certes causée par Kotkaniemi lui-même. S’il avait offert un meilleur rendement et surtout, un jeu plus constant et une nette progression, il ne serait pas à cheval entre la Caroline et le Québec ce matin.
Le Canadien a aussi des torts par contre. Kotkaniemi n’aurait probablement pas dû être repêché au troisième échelon.
Il aurait probablement dû rester une ou deux saisons de plus en Europe.
Il aurait peut-être dû passer par Laval avant (et non après) avoir fait le grand saut dans la LNH.
Il aurait certes bénéficié d’une plus grande confiance de la part de ses patrons.
Et plus je me questionne, plus je me demande si les coachs – autant Julien et Ducharme – n’ont pas nui au bon développement du jeune Finlandais.
Je m’explique.
Depuis deux ans – et c’est surtout lors des deux dernières années que la progression de Kotkaniemi a cessé -, ce dernier n’a que très peu souvent été jumelé à des ailiers offensifs de qualité.
Les meilleurs ailiers allaient à Nick Suzuki. Les ailiers d’expérience, à Phillip Danault.
Que restait-il pour Kotkaniemi? Les ailiers qui manquent d’expérience, les joueurs incomplets et/ou les gars qui en arrachent. Kotkaniemi avait donc le rôle de troisième centre qui doit être fiable, tout en tentant de faire produire des gars en léthargie, des gars qui sont sur le déclin ou des jeunes qui ne sont pas encore «rendus». Difficile de connaître du succès dans de telles circonstances.
Drouin va bien, on ne le met pas avec Kotkaniemi. Il en arrache, on l’envoie à l’aile de KK.
Même chose avec Anderson et Toffoli…
Sinon, Paul Byron et Artturi Lehkonen étaient les réguliers aux côtés de Kotkaniemi. Un gars défensif et un autre sur le déclin…
Si Kotkaniemi parvenait à faire fonctionner Anderson, Toffoli ou Drouin à nouveau, on les renvoyait tout frais à Suzuki. Sinon, on blâmait Kotkaniemi pour son manque de vision, sa prise de décision, son manque de force sur ses patins ou sa trop grande patience avec la rondelle.
Oui, Kotkaniemi aurait pu faire mieux au cours des deux dernières saisons. Mais a-t-on vraiment tout faire pour l’aider dans son rôle? Pas sûr…
En même temps, ils étaient nombreux à dire la même chose concernant Alex Galchenyuk et vous connaissez la suite…