Le Canadien et les risques d’une offre hostile à Dawson Mercer

Ce matin, sur les ondes de BPM Sports, Martin Leclerc a parlé de la situation de Dawson Mercer.

En gros, le jeune homme est dans une impasse contractuelle avec les Devils. Il est agent libre avec restriction et il ne semble pas s’approcher d’une entente avec son équipe.

En ce moment, il s’entraîne dans l’environnement des Voltigeurs, son ancien club junior. Mon collègue Maxime Truman avait raison de dire qu’il est un candidat à faire la grève dans les prochains jours…

Si jamais Dawson Mercer devait signer un contrat pont, on peut penser qu’une entente à la Shane Pinto (qui gagne 3.75 M$ par année en ce moment) pourrait être un bon comparable.

Après tout, la baisse de régime du joueur des Devils cette année amène certains doutes quant au besoin de le signer à long terme dès maintenant.

(Crédit: Hockey DB)

Mais si jamais les Devils et le joueur veulent quand même s’entendre à long terme, il est clair que le montant devra être plus élevé. Et comme le club du New Jersey a 5.75 M$ de lousse, c’est peut-être là que le bât blesse.

Il y a sans doute plusieurs facteurs qui expliquent pourquoi il est encore RFA, donc.

Tout ça pour dire qu’en ce moment, dans la LNH, il y a certainement des équipes qui regardent ça et qui se disent qu’un joueur avec un tel potentiel peut être intéressant. Martin Leclerc l’a dit à la radio.

Et une des manières de le sortir, c’est via une offre hostile.

Il n’est pas dit que Mercer veut partir de Newark, mais si jamais une bonne offre est déposée sur sa table, on peut penser qu’il pourrait considérer l’idée de changer d’organisation.

Et à ce sujet, voici d’ailleurs le tableau pour savoir ce que coûterait une offre hostile.

(Crédit: Cap Wages)

Si le CH, un club qui peut se créer du lousse salarial et qui a besoin de jeunes attaquants avec du upside, voulait aller chercher Mercer via une offre hostile, il devrait sans doute débourser au moins six millions de dollars, question de mettre les Devils dans le trouble.

Attention : on ne sait pas si le projet intéresse forcément Kent Hughes. On ne fait qu’analyser.

Et pour ça, la direction du Canadien devrait débourser un choix de premier tour et un choix de troisième tour. Et quand je dis «un choix» de premier tour, je veux dire «son choix» de premier tour.

Pendant la chronique de Martin Leclerc, Gilbert Delorme a dit qu’il était en faveur. Mais Anthony Desaulniers, lui, a nuancé en disant ceci :

Si on l’avait fait l’an passé, ça aurait juste coûté Ivan Demidov.

Parce qu’au final, il n’y a aucune manière de «protéger» un choix top-10 comme dans une transaction. C’est le prix à payer et c’est comme ça que ça se passe, tout simplement.

Et comme le Canadien de Montréal devrait repêcher dans le top-10 – ou pas loin, du moins – cette année, c’est un prix… imposant à payer pour un Mercer, aussi bon et prêt à aider dès maintenant soit-il.

C’est sans doute ce qui fait en sorte que des vilains clubs comme le Canadien ou les Blue Jackets, qui doivent trouver une façon d’atteindre le plancher salarial suite au décès de Johnny Gaudreau, ne prendront pas forcément cette route-là, selon moi. Mais le talent de Mercer force la réflexion, quand même.

Je ne m’attends pas forcément à ce que ça se passe, mais gardons l’oeil ouvert.

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