Dans le monde du hockey, la seule aspiration de bien des gens est de gravir les échelons, tentant perpétuellement d’obtenir un emploi au niveau supérieur. Ainsi, rares sont les candidats qui priorisent la loyauté à une formation junior à une promotion dans le milieu professionnel.
Joel Bouchard est différent. L’Armada est sa famille. Il s’y implique de toutes les manières imaginables depuis son arrivée dans la LHJMQ. Dans son cas, quitter l’organisation n’est pas si simple : sa décision sera le fruit d’une réflexion approfondie.
Pourtant, tout le monde dans l’entourage de l’Armada lui implore d’accepter l’offre du Canadien, et de saisir l’opportunité de faire son entrée dans la LNH…
En agissant de la sorte, l’entraineur et directeur général du club junior a peur que cela affecte trop la santé financière de son équipe. Il sait très bien que sa présence autour de celle-ci est l’une des sources de sa popularité.
Constatant cela, le Canadien voudrait aider Bouchard à se sentir mieux lors de son départ de l’Armada, en achetant l’équipe.
Bien entendu, un investissement de cette envergure ne pourrait se justifier que par ce désir ardant d’embaucher un homme de hockey.
Martin McGuire explique que l’administration du Canadien a été ébranlée par le mécontentement de ses partisans, qui n’ont pas bien digéré que l’équipe laisse filer Alex Barre-Boulet vers le Lightning de Tampa Bay.
En réaction à cette frustration, Geoff Molson a réalisé que son organisation pourrait s’impliquer davantage dans le rayonnement du hockey québécois. Il n’y a pas vraiment de meilleure manière d’y parvenir que d’investir dans une équipe de la LHJMQ…
Investir dans une équipe de hockey de ce calibre, c’est investir dans la relève québécoise de hockeyeurs, d’entraineurs, de soigneurs et de dirigeants… Concrètement, on parlerait ici d’un énorme investissement dans la communauté.
Bien sûr, l’acquisition d’une équipe junior causerait quelques conflits d’intérêts. Avoir une source de talent à ce niveau influencerait énormément le jugement des dépisteurs…
Il faut avouer également qu’il serait étrange de voir des équipes adverses sélectionner des Québécois au sein de l’Armada, s’il appartenait au Canadien…
Au final, ce sentiment étrange ne devrait pas retenir le CH de faire son acquisition, puisqu’Il s’agirait sans contredit d’une excellente acquisition pour les relations publiques de l’équipe.
Petit aspect négatif de cette possibilité pour les partisans de l’Armada : il y a fort à parier que l’équipe serait relocalisée à la Place Bell.