On est en mode repêchage. Toutes les organisations se préparent à monter sur la tribune afin de sélectionner le meilleur joueur disponible. Parfois, comme en 2012, par exemple, les dirigeants se fient au consensus et se ramassent le bec à l’eau. Je parle ici de Nail Yakupov et Ryan Murray. À cette époque, ils étaient les deux joueurs unanimes pour sortir respectivement un et deux.
HOCKEY – Se méfier du consensus #lapresseplus https://t.co/4R4CFPlx69
— Mathias Brunet (@mathiasbrunet) May 1, 2018
Voici les propos d’un agent :
« Edmonton va sûrement le choisir au premier rang. Mais si jamais il glisse au troisième rang, le Canadien n’aura pas vraiment le choix de le prendre s’il ne veut pas avoir l’air fou… »
Le Canadien a donc été chanceux puisqu’il s’est «ramassé» avec Alex Galchenyuk, qui est de loin le meilleur des trois. Les craintes en l’endroit de Chucky étaient simples : on s’inquiétait de son opération au genou. Au final, tout a bien tombé.
Cette année-là, Filip Forsberg, Hampus Lindholm, Morgan Rielly, Matt Dumba et Jacob Trouba ont tous été appelés après Yakupov, Murray et Galchenyuk. Pourtant, ils sont de meilleurs joueurs. Donc la feuille de la centrale de recrutement doit-elle toujours être respectée? La réponse est non. Mais lors des choix 1, 2 et 3, c’est très difficile de sortir de consensus. Pourtant, cette année, il n’y avait pas de Connor McDavid ou de Sidney Crosby.
Tout ça nous mène à Rome : Marc Bergevin se retrouve au même rang qu’en 2012. La cuvée n’est certes pas la même grâce à Rasmus Dahlin, mais au rang numéro trois, plusieurs joueurs s’équivalent. En 2012, tout était beau puisque Bergevin venait d’être embauché. Aujourd’hui, il joue sa carrière et ne peut pas se permettre de rater cette chance. Suivra-t-il le livre afin de sélectionner un choix logique afin d’éviter de sortir des sentiers battus?
Bref, ce troisième choix deviendra peut-être un genre de cadeau empoisonné pour le Canadien de Montréal.
À suivre…