L’hécatombe s’est poursuivie ce weekend chez le Canadien, alors que Tanner Pearson a reçu un tir sur la main samedi soir. Il sera absent pour les 4 à 6 prochaines semaines. Le retour de David Savard, ironiquement lui aussi blessé à une main suite à un tir bloqué, n’aura donc pas fait +1 dans la colonne des joueurs actifs. Il aura simplement permis de garder le compte à 0 (+Savard, -Pearson).
La situation commence à devenir problématique chez le Canadien. On a eu beau congédier et envoyer des gens à la retraite après deux saisons où le club a battu des records de blessures, il n’en reste pas moins que la même histoire se répète à nouveau en 2023-24. Et le fait que les joueurs blessés soient presque tous des attaquants n’aide en rien.
On le sait : Carey Price et Chris Wideman ne joueront pas de la saison. On va les oublier ces deux-là, si ça ne vous dérange pas.
Actuellement, le Canadien peut compter sur trois gardiens en santé : Jake Allen, Samuel Montembeault et Cayden Primeau. C’est même un problème, diront certains…
À la ligne bleue, seul Jordan Harris est actuellement absent. On a « tellement de profondeur » qu’on peut se permettre de laisser Gustav Lindstrom dans les estrades, de faire jouer Johnathan Kovacevic seulement une dizaine de minutes par rencontre et de laisser poireauter Arber Xhekaj à Laval.
Mais devant, ça ne va pas : Kirby Dach, Alex Newhook, Rafaël Harvey-Pinard et Tanner Pearson sont tous absents présentement. Et ils ne reviendront pas au jeu dans les prochains jours…
Hier, les quatre trios de l’équipe avaient ce look-là :
Caufield – Suzuki – Slafkovsky
Monahan – Evans – Anderson
Gallagher – Dvorak – Ylonen
Pezzetta – Stephens – Armia
Chaque trio est trop élevé d’un rang. Je m’explique : Caufield, Suzuki et Slafkovsky jouent comme un deuxième trio, Evans ne devrait pas être ton deuxième centre, Anderson n’a qu’un but en 28 matchs (dans un filet désert) et il est le deuxième ailier droit présentement, etc.
Mais on ne peut rien faire : le Canadien manquait déjà de talent brut à l’attaque en septembre. Normal que les choses ne tournent pas rond quand quatre attaquants sont sur la touche…
Une chance que les gars travaillent fort, même lors de la troisième période d’un deuxième match en autant de soirs dans deux villes différentes comme hier ! #GallagherNotamment
Réflexions du weekend
Le temps gris m’a poussé dans quelques réflexions et constatations (sportives) samedi et dimanche. En voici quelques-unes :
1. Le ménage à trois demeurera la « meilleure » option à Montréal tant que Kent Hughes et Jeff Gorton ne trancheront pas en échangeant ou en soumettant l’un des trois gardiens au ballottage. Pourquoi ?
La semaine dernière, Martin St-Louis a pris la décision d’envoyer Samuel Montembeault devant le filet de l’équipe lors d’un deuxième match de suite parce qu’il n’avait pas accordé plus de trois buts lors de ses six parties précédentes. Il s’était emparé de la pôle position devant le filet.
Qu’a fait Montembeault avec cette opportunité (face à un club pacté comme celui des Kings) ? Il a laissé rentrer quatre rondelles. Et il a perdu son filet…
Puis, Cayden Primeau a été splendide samedi soir (près de 50 arrêts et seulement deux buts alloués)… et Jake Allen, même s’il a subi un septième revers consécutif, a été étincelant hier soir (deux buts accordés).
Résultat : la danse à trois se poursuivra. Je vois mal St-Louis donner un deuxième départ consécutif à un gardien qui n’a pas gagné depuis le mois d’octobre cette semaine…
Ça va prendre une intervention divine de la direction pour qu’on puisse enfin passer à autre chose.
2. Il y avait plusieurs bancs vides hier soir au Centre Bell, surtout dans les Rouges… et pour la deuxième fois de la saison, le club n’a pas déclaré une salle comble de 21 105 personnes. Officiellement, la LNH parle ce matin d’une foule de 20 864 spectateurs.
Lundi dernier face au Kraken, environ 200 billets n’avaient pas trouvé preneur non plus.
Plusieurs partisans et partenaires du club ont beau répéter que ce n’est pas inquiétant : ce l’est. L’argent rentre moins au départ avec des billets qui ne sont pas achetés par personne, les gens sont moins nombreux à consommer une fois dans l’aréna… bref, les difficultés du CH sur la glace ET la situation économique actuelle n’épargnent (et n’épargneront) pas le Club de Hockey Canadien. Les billets sont très dispendieux, le spectacle n’est (vraiment) pas toujours au rendez-vous et l’inflation musèle beaucoup de gens actuellement.
À noter que le Canadien a fait salle comble dans pratiquement tous ses matchs en 2022-23.
3. Cole Caufield n’a que sept buts en 28 matchs cette saison et il n’a pas trouvé le fond du filet lors de ses six dernières parties. Environ 130 joueurs font mieux que lui à ce chapitre depuis le début de la campagne.
Puisque Caufield ne frappe pas et qu’il n’est pas très utile défensivement, il DOIT produire davantage. Il est payé (cher) pour ça. À lui de s’impliquer davantage et de retrouver sa «chance».
4. Si le Canadien avait su inscrire un petit but en power play (0 en 5) ou encore en accorder un de moins en penalty kill, il aurait quitté le Centre Bell avec un ou deux points hier soir. Le club doit être meilleur que ça sur les unités spéciales.
5. Le Canadien n’a que deux matchs à l’horaire cette semaine : mercredi face aux Penguins et samedi face aux Islanders. Puisque ces deux matchs seront disputés à Montréal et que le Rocket ne prendra la route que jeudi en direction de Lehigh Valley, on peut penser que le club ne rappellera pas de 13e attaquant dans les prochaines heures.
Sauf que tôt ou tard, il risque de devoir le faire… et Joshua Roy Emil Heineman est actuellement le candidat #1 à un tel rappel selon moi. Surtout si tu souhaites faire jouer le joueur rappelé.
Avec la blessure à Tanner Pearson, il faut s’attendre à ce que Emil Heineman soit le prochain rappelé chez le Canadien. Un peu de force physique le long des rampes ne fera pas de tort à l’équipe. Il est prêt pour la LNH, selon moi.
— Anthony Marcotte (@anthonymarcotte) December 11, 2023
Sinon, Philippe Maillet pourrait être une option à la Mattias Norlinder, pour réchauffer la galerie de presse à gros salaire.